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vendredi 6 février 2015

Les vases communicants - février 2015 (40) : François Vinsot

Dans le cadre des vases communicants de février 2015

Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...

L’aventure du 1er vendredi du mois de février 2015 est ici.


Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir François VINSOT dont les mots sont ici.

Un petit coucou à Brigitte Célérier
Et un grand merci à Angèle Casanova d’avoir repris le flambeau et dont il faut saluer la somme de travail tout au long du mois pour rassembler tous les liens.


Le texte de François Vinsot


Écrits à chaud

Quelques mots criés en silence du 7 au 12  janvier 2015 au fil des heures.

7 Janvier 2015

Pensées aux familles des victimes et à leurs proches.
#JeSuisCharlie

8 Janvier 2015

Si je savais dessiner je ferais un dessin
mais je ne sais pas quelle tête il aurait
Je me laisserais guider par le crayon
et la tristesse
 et l’indignation
 et la mémoire
et la confiance
 je me laisserais guider par la gomme
 pour affiner le trait....


Le texte en entier à lire ici
afin de respecter la mise en page




Grand merci à François Vinsot

Mon texte est ici

Et que sont les VASES COMMUNICANTS ?
Emprunté à Pierre Ménard, car pourquoi dire mal ce qui a été si bien dit :

« François Bon Tiers Livre et Jérôme Denis Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants (au départ cela s’appelait le Grand dérangement, pas peu fier d’avoir trouvé ce titre de vases communicants) : Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.
Beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open space d’Anne Savelli et Liminaire. 


Si vous êtes tentés par l’aventure, faîtes le savoir sur le mur du groupe Facebook des vases communicants

lundi 12 janvier 2015

Une photo, quelques mots (150), Madeline

 

11 janvier 2015

Ce 150è atelier a un goût amer, j’ai longtemps réfléchi … Le maintenir ? Mettre une photographie ? Hier, je ne le pouvais pas. Je me disais même que je mettrais un rectangle noir … Et puis, je suis tombée sur cette photographie de Julien Ribot.

© Julien Ribot
A vous de voir si le besoin d’écrire se fait sentir.
Aujourd’hui, le besoin de dire et de parler fut la plus forte …

Madeline




En ce dimanche 11 janvier 2015, je m’appelle Madeline, comme depuis ce mercredi de ma naissance, il y a 32 ans.
Je ne m’appelle pas Charlie. Je ne suis pas Charlie.
Je suis Madeline mais je voudrais pouvoir aimer tous les Charlie du monde, les vrais, les faux.
Mais je ne peux pas. Trop nombreux les Charlie !.[1]
Je suis Madeline.


Ailleurs, j’aurais été Charlie. Ma vie aurait été autre. On aurait fêté mon prénom le 4 novembre. On aurait dit de moi que j’avais un prénom charmant mais je ne suis pas Charlie.
Donc je ne suis et ne dois pas être charmante.
Je suis juste Madeline ou Madeleine de Proust comme s’amusaient à m’appeler mes compagnons de cours à la fac.
Je suis et je reste Madeline
Je ne suis pas sur le pont des Arts. D’ailleurs qu’irais-je faire sur ce pont, ce pont qui a failli crouler sous le poids des 57 094 cadenas avant que toutes les grilles soient démontées.


Moi, ce cadenas-là, j’aurais été le mettre sur la grille de la fenêtre de celui que j’aime.
Oui, il y a une grille à sa fenêtre. Sait-on jamais, le quartier pourrait ne pas être sûr.
Mais c’est juste son cœur que je veux lui voler.
Le pourquoi de la grille, l’ancien propriétaire était super-protecteur de sa fille chérie. Il craignait qu’elle fasse le mur.
Mon amoureux n’a pas supprimé la grille.



Sur le grillage rouillé, je dépose mes offrandes.
Cela fait rire mon amoureux.
À chacun de mes retours de voyage, je suis reporter, je lui accroche le porte-clés de la ville dont je reviens. Mais de plus en plus dur à trouver ce fameux porte-clé, la mode à passer, mais pas notre petit jeu, il se continue.
Je ne m’appelle pas Charlie. Je ne suis pas Charlie.
Je suis Madeline.[2]








[1] Au début de l’écriture de ce texte, à 15.32, il y avait 8 031 Charlie de par le monde repertoriés par la dernière application ajoutée sur mon téléphone portable. Je suis devenue la 8 032ème Charlie.

[2] À la mise en ligne de ce modeste texte, il y a 33 732 Charlie.