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lundi 9 février 2015

Une photo, quleques mots (154), Ne pas faire dans la dentelle

 

Le principe de cet atelier ?

Chaque mardi Leiloona publie une photo qui servira de base pour les textes. Une semaine pour l’écrire : les textes sont publiés le lundi matin.
Ni genre, ni ton imposés. Seul le plaisir d’écrire. Encore et toujours.

Pour voir les liens de tous les textes, rendez-vous ici.

9 février 2015

Une photo, quelques mots (154)

Et voici la photo de cette semaine, elle est de Romaric Cazaux ! 

Ne pas faire dans la dentelle.
  
Je m’appelle Lace.

Un drôle de prénom me direz-vous. Mais très classe, moi je trouve. En plus, pas courant de ce côté de l’Atlantique.
Il est vrai que si mes parents m’avaient appelée Dentelle, cela aurait été dur à porter. L’officier d’état civil n’aurait pas accepté, Dentelle, inconnu dans sa liste des prénoms permis, fort heureusement.
Mes futures condisciples, même en maternelle, auraient pouffé de rire. J’aurais eu du mal à échapper, plus tard, au sobriquet de crêpe.
Heureusement, ils choisirent la traduction anglaise.
Moi, Lace… j’adore. Je me sens unique.

Dans la salle d‘attente de mon dentiste préféré, façon de parler, je feuilletais un magazine vieux de plus de trois ans.
Mon regard s’arrêta sur cette photo


© Romaric Cazaux

Je ne pus m’empêcher de dire à la jeune femme en tenue légère :
« Mademoiselle, il fait froid. Couvrez-vous… »
Cela me fit sourire de m’adresser à cette jeune femme quelque peu dénudée, placardée sur le côté de cette cabine téléphonique de Toronto.
Mais je ne pus me retenir ; elle me faisait trop froid. J’en tremblais pour elle et me mis à éternuer dix fois de suite, sans que rien ne l’ait laissé prévoir.

Cela eut le don de m’emporter ailleurs et tout d’un coup, j’entendis cet étrange monologue :
« Allô ! Allô !!! Je suis trempée !
L’homme au balai, rendez-vous à 19 heures, pour un petit verre. Cela nous réchauffera.
L’homme au parapluie, osez me regarder, je ne vais pas vous dévorer.
Trois flocons de neige, ils détournent leur regard.
Attention, le poteau !!! L’homme au téléphone vous allez éclater votre arcade. Du sang sur la neige, cela fait désordre. »

Mais tout cela fut interrompu, trop rapidement, par un tonitruant
« Mademoiselle Lace Martin, c’est à nous »
Les hostilités étaient déclarées.