dimanche 5 juin 2011

L'atelier du dimanche (4), L'énigme des perroquets, derrière la palissade...

 


L’atelier du dimanche, l’atelier d’écriture de Skriban





Une nouvelle aventure de Kelly-Anne,

 

 

Derrière la palissade…

 



Ce matin, il pleut à verse et je devrais avancer plus vite qu’à l’accoutumée pour aller prendre mon bus. Mais bizarrement tout semble au ralenti ce matin.

Et pas seulement moi, tout est au ralenti.

Les gouttes tombent avec lenteur, les nuages avancent tout lentement dans le ciel gris, un chien me croise, il est aussi au ralenti.

Pourquoi cette impression ?

Le temps semble s’être arrêté depuis que j’ai commencé à longer la palissade bleue.
Cette palissade devant laquelle je passe depuis maintenant déjà plus d’un mois.
Je n’avais rien remarqué jusqu'’à aujourd’hui.
Mais là … soudain… d’une façon soudaine, je mets un pied devant l’autre mais au ralenti… Le temps s’est suspendu.

Sans m’en rendre compte,
ma main gauche se plaque sur la palissade, juste à la hauteur de la lettre P,
ma main droite caresse la lettre O.
Sans m’en rendre compte,
mon œil fixe l’interstice entre les planches de la palissade blanche.
Mon corps bascule vers l’avant.
Mes mains se font plus fermes contre la palissade.
Ma tête se tourne légèrement vers la gauche.
Mon œil vise le trou dans la palissade bleue
Et là, je reste pétrifié.

Mon œil s’arrondit et je me demande si je rêve.
Derrière la palissade, une volière immense.

Mais comment depuis tous ces jours, n’ai-je pas entendu leurs chants ?
Ces oiseaux ne peuvent être sans voix. Mais je n’entends rien.
Suis-je devenu sourd ? Sont-ils muets ?

Un monde au ralenti, dans une autre dimension, est sous mes yeux.

Les oiseaux forment une foule bigarrée.
Tous semblent obéir, quelque que soit leur espèces, à un coq magnifique qui trône au milieu du lieu. Il me semble immense. Plus d’un mètre de haut. D’une main de maître, il régente l’immense volière.

Mais je n’entends rien.
Quel est ce monde ? Comment y pénétrer ?


PS : texte écrit sur la proposition de Gwenaëlle,
le 5 juin 2011 – seule modification, désormais « je » s’appelle Kelly-Anne. 

N.B.
L’énigme des perroquets – Quentin Kelly-Anne
Photo crédit ©Ernesto Timor


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