Jetons l'encre à Saint Maximin la Sainte Baume... Des mots... les leurs... les vôtres... les miens...pour partager, s'enrichir, apprendre, vous faire connaître des auteurs en devenir ou déjà célèbres...
Dix kilos
de cerises dans un panier
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Ou bien
plein de cerises boucle d’oreille
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Un panier
avec dix kilos de cerises
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Vive
le dix !
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1 +
2 + 3 + 4
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Et j’ai
eu juste besoin de mes dix doigts
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Par un beau matin d’été, je déciderai
de partir à la recherche de trèfle à quatre feuilles, commence à déclamer
Gustave sur le pas de sa porte. Je veux être reconnu comme un quadrifoliiste,
comme l’homme le plus chanceux du monde !
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-
Oh la la Gustave quel style ampoulé
pour juste nous raconter votre quête d’un trèfle à quatre feuilles que
d’ailleurs vous avez très peu de chance de trouver.
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Un
sur dix mille trèfles à trois feuilles.
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Rareté,
rareté !
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Que
d’histoires, Moi, Professeur Pivoine pourrais-je vous raconter pour vous
éviter cette perte de temps et surtout cette déconvenue.
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Un instant, Professeur Pivoine, ne
brisez pas mes illusions.
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On
m’a déjà tout raconté sur les quatre feuilles du trèfle. Amour, gloire et
beauté – pardon je m’égare. De votre faute, vous somnolez tous les
après-midis devant ce feuilleton, depuis des années.
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Insolent ! Vous n’êtes qu’un
insolent Gustave.
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-
Très cher professeur, ce n’était
qu’une plaisanterie.
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Rien
ne me ravit plus que vous entendre m’enseigner mille et une choses.
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Et
d’ailleurs quelle est votre théorie sur cette quatrième feuille ?
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Franchement, Gustave vous vous
moquez encore de moi.
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Les
quatre feuilles sont espoir, foi, amour et chance.
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Et
aussi renommée, richesse, amour et santé si vous vous sentez l’âme
anglo-saxonne
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-
Ah bien réfléchir, je préfère votre
première déclinaison, professeur Pivoine
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Que ne devrais-je pas imaginer pour
mon élève préféré, n’est-ce-pas Gustave ?
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Une
histoire de petits lapins farceurs se poursuivant dans un pré, d’une troupe
de tortues mâchouillant des feuilles de trèfle,
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Aussi
celle peut-être d’une colonie de poules rousses cherchant elles aussi les trèfles
à quatre feuilles, encore plus sucrés que les autres
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Trèfle
dont le nectar de fleurs viendra parfumer votre miel préféré, mon cher
Gustave
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Rassurez-vous, professeur Pivoine.
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Et si
nous dégustions un thé de fleurs de trèfle. Cela nous portera bonheur, j’en
suis persuadé.
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Les
personnages, par entrée en scène
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Gustave
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Professeur Pivoine
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Parce
que… parce que…
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oh,
je ne sais pas du tout…
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Une drôle
d’idée due à je ne sais qui.
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Récapitulons.
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Que je
fouille dans mes souvenirs
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Une leçon
de français ou d’histoire de quand j’étais encore en pleine découverte des
mots
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Oui,
c’est cela. La mise à l’honneur de la lune, de Mars, de Mercure, de Jupiter
et Venus.
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Impossible
de me souvenir pour la fin de la semaine.
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Deux
derniers jours de la semaine à l’accent anglais. Saturday, le jour de Saturne
et Sunday, le jour du soleil.
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Il aurait
été plus simple de dire Saturdi et Soldi en français.
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Mais
non, il doit y avoir une question de religion là-dessous, il y a si
longtemps.
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Attention,
n’y voyez pas une critique.
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Nenni,
juste une tentative d’explication dont je n’arrive pas à me satisfaire.
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C’est
comme cela, un point c’est tout.
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Hélas,
je vais être obligé d’aller lire les autres tentatives d’explications pour ne
pas finir idiot en cette fin de semaine.
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Eh bien
oui, moi, Gustave, je n’ai aucune imagination.
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Moi
Gustave, me trouve fort embarrassé en ce dernier samedi de juin. Une question
un peu farfelue déposée sur mon bureau à laquelle je ne sais pas répondre. Je
vais aller de ce pas voir Monsieur le Professeur Pivoine.
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Avant
tout, ne pas paraître ridicule en énonçant ma question
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Inspiration,
expiration… inspiration, expiration. Je me jette à l’eau.
Je
frappe à la porte de son bureau et me lance, en en oubliant même la formule
de politesse.
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-
Sachez, professeur Pivoine, que je
dois rédiger pour demain un rapport très important et je n’ai pas un soupçon
de réponse à proposer.
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Quelle mouche vous a piqué cher
ami ?
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Une
petite suggestion… retour en arrière... repassez derrière cette porte que
vous avez franchie sans mon autorisation et reprenons tout dans le calme
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Entrez.
Ah c’est vous, Gustave. Quel bon vent vous amène ?
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Fabuleux que vous soyez là,
Professeur Pivoine. Bonjour. Sachez, Professeur Pivoine, que je dois rédiger
pour demain un rapport très important et je n’ai pas un soupçon de réponse à
proposer.
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Arrêtez de vous inquiéter, Gustave.
En quoi puis-je vous aider ?
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Importante question à laquelle je
dois apporter une réponse : « Mais que fait la petite souris de
toutes ses dents ?? »
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Très bien, très bien. Je pense que
vous avez été rechercher tous les livres parlant de ce mythe. Car c’est un
mythe, Gustave, une légende.
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-
Là Professeur Pivoine, vous me
décevez. Ce n’est pas un mythe, une légende. La petite souris existe belle et
bien.
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Attention Gustave. Vous me parlez
de ses dents. Les siennes ou celles qu’elle va récupérer sous les oreillers
des enfants. Alors ces C E S ou S E S. là est toute la question !
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Les
personnages, par entrée en scène
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Gustave
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Professeur Pivoine
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La cabane
des rêves de Gustave serait …
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Au-dessus
d’un petit ruisseau dont l’eau claire laisserait deviner le fond où des
poissons multicolores se la couleraient douce.
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Cabane
de ses rêves éveillés perchée dans un chêne tricentenaire,
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Arrimée
solidement au tronc par un escalier en colimaçon,
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Ballon
aux deux hublots ouverts sur la nature environnante,
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Affublée
d’un toit panoramique,
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Nid douillet
,
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Éphémère
refuge d’une nuit ou d’une vie restante.
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Difficile
de ne pas s’endormir paisiblement sous une nuit aux multiples étoiles filantes.
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Essoufflé
après avoir voulu monté quatre à quatre l’escalier,
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Mon ami
Gustave poussa délicatement la porte de la sphère,
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Esquissa
un pas de deux,
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Sourit
à la vie.
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Rêveur,
Gustave avait trouvé son domaine de prédilection,
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Épuré,
aux lignes si sobres.
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Virevoltant
dans la cabane si haut perchée
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Gustave
s’allongea dans le grand lit rond qui occupait tout le lieu
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Savourant
l’instant présent.
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