dimanche 29 mars 2015

Une photo, quelques mots (158 & 159), Qui est-elle ?

 

Le principe de cet atelier ?

Chaque mardi Leiloona publie une photo qui servira de base pour les textes. Une semaine pour l’écrire : les textes sont publiés le lundi matin.
Ni genre, ni ton imposés. Seul le plaisir d’écrire. Encore et toujours.

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30 mars 2015

Une photo, quelques mots (158-159)

Et voici la photo de cette semaine ! 
On change radicalement, mais on voyage encore.
Cette fois-ci, sur un bateau.
© Diane
©Marion Pluss







-       Valentine, j’ai besoin de toi.
-      
-       Valentine, s’il te plaît, viens m’expliquer le bazar que tu as mis dans les photos.
-       Quel bazar. Laisse-moi me reposer, je suis sûre que j’ai de la fièvre.
-       Valentine, s’il te plaît
-      
-       J’ai besoin de ton aide. J’avais tout bien rangé et maintenant toutes les pochettes sont mélangées. Pourquoi tu as mis un trombone sur ces deux photos ? quel rapport ?
-       Quelles photos. Je n’ai touché à rien. Laisse-moi dormir.
-       Valentine, pourquoi cette photo d’un bateau et cette femme éthérée mises ensemble ? Valentine !
-       Tu me fais c…. Arthur. Impossible de te débrouiller tout seul. Je me sens mal. Laisse-moi tranquille.

C’est toujours comme cela. Je range, elle dérange.
Valentine, c’est ma sœur jumelle. Mais quelle peste !

J’ai rapporté un carton de photos, récupérées dans le grenier de nos grands-parents paternels. Je l’ai sorti en douce car, gare à moi, sinon…

Papy Victor n’est pas facile et n’aime pas que l’on touche à ses trésors.
Il a été un grand reporter photographe avant que nous soyons nés.
Combien de fois ai-je entendu :
-       Arthur, interdiction de toucher à ce carton de photos

J’étais obligé de regarder, de presque voler ce carton, papy Victor y tenait trop

Je voulais devenir photographe de presse comme lui.
J’ai obligé Valentine à m’aider sinon je révélais aux parents qu’elle trainait avec Maxime après les cours. Je les avais surpris, je la tenais…

J’avais passé du temps à classer les photos, il y en avait près de deux-cents.
Par la date quand elle était noté, par le lieu quand une indication permettait de le reconnaitre.
Papy avait une drôle d’idée du classement… je n’y comprenais rien mais j’avais mis un numéro derrière chaque photo, qui reprenait le classement de Papy, en imaginant que c’était un classement.

Eh là, je découvrais que ma chère sœur avait fait son classement personnel sur une vingtaine de photos et ces deux-là étaient au-dessus.

-       Valentine, viens t’expliquer. Je vais te sortir du lit plus vite que tu ne penses.
-       Aie, tu me fais mal !
-       Pourquoi as-tu classé ces photos ensemble.
-       Tu me donnes combien ?
-       N’y compte pas ma vieille…

Un bon quart d’heure se passa.
Arthur commençait à perdre patience.

-       Tu n’es pas doué, frangin. Regarde bien la photo du bateau et le lieu noté : Bonifacio et la date mars 1960. Ça ne te rappelle rien.
-       Si la ville où il y a la maison de famille de Pépé Armand. Nous y sommes allés quand on avait dix ans. Rappelle-toi Valentine
-       Je suis sûre que ce n’est pas la photo Mamie. Qui est cette femme ?
-       Arrête, on va trop loin. C’était au début de sa carrière. C’était une fille qui passait. Pourquoi croire qu’il trompait Mamie avec.
-       Je veux savoir qui elle est… regarde il y en a une dizaine...
-       Oui, tu as raison, qui est-elle ?


                     



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