jeudi 31 janvier 2013

Les Vases Communicants (18), Michel Brosseau


Dans le cadre des vases communicants de février 2013,
le 18ème échange pour ma part


Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...


L’aventure du 1er vendredi du mois de février 2013 est ici ou ici.


J’ai le plaisir d’accueillir Michel Brosseau.
Allez découvrir ses carnets du lotissement ; ses rubriques ici, ailleurs, ses publications…
et mon texte sur une de ses photos proposées

Merci également à Brigitte Célérier dont il faut saluer la somme de travail tout au long du mois pour rassembler tous les liens et n’oubliez pas d’aller lire ses impressions de lecture… un petit bijou chaque mois.


Nous avons échangé cinq photos… nous avons choisi une… nous avons laissé parler les mots…
Une photo, des mots…

Mais place à Michel Brosseau :



descendre l’escalier – pas le moment pour les fissures au sol – pas question de rester là en plein passage – personne mais à l’idée que quelqu’un survienne et te trouve comme ça – seul allongé fixer une lézarde au plafond – plus le temps des heures engourdies – sortir - ça qu’il faut - sortir – plus le temps des yeux fixes à ruminer l’immobile – partir maintenant c’est partir plus question d’en arrière – ou dessins d’un tapis – espèces de fleurs liseré géométrique – c’était avant - c’était - tu retrouveras un jour - par hasard tu retrouveras - c’était avant – descendre l’escalier et la porte ton but – cloître d’autres mais jamais passé ici – pas laisser place aux emboîtements les nappes surimpressions - droit devant c’est descendre – marcher sans te retourner rejoindre la porte – porte lourde et c’est l’image qu’une rue derrière – rue large y partir au hasard et que ce sera comme un saut dans la flotte – parvenu au palier c’est le point qui sourd au ventre s’étale et gonfle – c’est tout entier la porte lourde et pas de poignée – c’est peser de ton corps et tes deux mains et qu’à peine un mouvement – ne pas retourner et c’est autre chose que vouloir – sortir - qu’il le faut ou s’y dissoudre – un bouton quelque part - vibration électrique – qu’aussitôt clenche relâche – c’est y courir qu’il faut – c’est le bruit de ta course qui résonne – il n’aurait pas fallu - mais trop tard – c’est sursaut dans la nuit cœur qui cogne – ne pas y retourner pas tout de suite – ce vide sous le pied - descendre l’escalier plutôt – lumière des lampadaires dans l’entrée – froid de la vitre dépolie – un verre d’eau – ne pas y retourner – pas tout de suite

(photo prise le 12 janvier 2013 à La Baume les Aix, lors d’un atelier d’écriture)
Grand merci à Michel Brosseau.

Et que sont les VASES COMMUNICANTS ?
Emprunté à Pierre Ménard, car pourquoi dire mal ce qui a été si bien dit :

« François Bon Tiers Livre et Jérôme Denis Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants (au départ cela s’appelait le Grand dérangement, pas peu fier d’avoir trouvé ce titre de vases communicants) : Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.
Beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open space d’Anne Savelli et Liminaire. 

Si vous êtes tentés par l’aventure, faîtes le savoir sur le mur du groupe Facebook des vases communicants

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