Dans le cadre des vases communicants de septembre 2014,
mon 35ème échange de mots,
Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...
Tous les liens
vers l’aventure du 1er vendredi du mois de
septembre 2014 sont ici.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Cécile BENOIST dont les
mots sont ici.
Chaque jour, toujours ou presque, moins d’une dizaine de lignes à
vous glacer le temps, ai-je écrit en premier jet.
Je rectifie, à vous glacer le sang.
Mais, comme beaucoup je pense, j’en redemande.
Mon moment de frisson journalier pour oublier les horreurs de la
vraie vie.
Merci également à Brigitte Célérier dont il
faut saluer la somme de travail tout au long du mois pour rassembler tous les
liens et allez lire ses impressions de lecture… un petit bijou chaque mois.
Place aux mots de Cécile, que je vais découvrir
en même temps que vous ou presque.
Après avoir écrit mon introduction.
Roulements de tambour !!!
Entrée en scène de l’auteure
habituelle de « Polars
en short » mais ce n'en est pas un...
Les œufs de terre
Il y avait cette poule
qui se faufilait entre les jambes du gamin, et le gamin croyait trouver les
œufs dans la terre, comme les racines d’une plante, parce que, petit jardinier
en herbe et en chair, il voyait comment ça poussait le végétal, et il pensait
les animaux c’est pareil, ça croît dans la terre comme les haricots, et les
bébés aussi sortent des entrailles de la planète, tout est sauvage sauf les immeubles
sauf les maisons sauf les routes sauf les ordinateurs, le reste c’est enfoncé
et ça sort au grand jour un jour, ou alors il faut l’aider à sortir, mais les
œufs de la poule, il ne les trouvait jamais, alors il se demandait si la poule
c’est sauvage ou pas, et ce qui n’est pas sauvage, ça n’a pas de racines alors,
s’interrogeait-il, et quand il n’y a pas de racines, on n’est plus accroché à
rien, on est aspiré par l’air du ciel, on se noie dans l’eau, on échoue au feu,
on est libre parmi le vide, on s’échappe de la terre, on n’est plus là, alors
les œufs de la poule doivent bien être quelque part.
P.S.: Je n’ai pas osé demander à Cécile si le prénom,
titre de ses « polars en short » venait d’abord ou après le point
final.
Ici, dans ce texte, pas de prénom. Normal, une pièce rapportée dans sa
galerie de portraits.
------sa réponse en commentaire-----
P.S.2: Ce texte inspiré par nos quelques mots échangés :
Les siens (par
bienséance, devant mais en réalité après les miens): “On peut partir sur la triade improbable
poule-racines-sauvagerie ?”
Les miens: “J'écris le
plus souvent autour de personnages cherchant leurs racines ou à partir de
photos de mes poules... un texte de vous sur la sauvagerie, pas de problème”
Grand merci à Cécile.
Pour
pourrez découvrir mes mots … icichez Cécile, avec un peu de retard dû à ma très mauvaise organisation en ces
jours de rentrée. Ça promet !
Et
que sont les VASES COMMUNICANTS ?
Emprunté à Pierre Ménard, car pourquoi dire mal ce qui a été si bien dit :
« François Bon Tiers
Livre et Jérôme Denis Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants (au départ cela s’appelait le Grand dérangement, pas peu fier
d’avoir trouvé ce titre de vases
communicants) : Le premier vendredi du mois, chacun écrit
sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les
échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens
autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.
Si vous êtes tentés par l’aventure, faîtes
le savoir sur le mur du groupe
Facebook des vases communicants…