dimanche 17 avril 2011

L'atelier du dimanche (2), L'énigme des perroquets, Quentin, l'amateur de thé



L’atelier du dimanche, l’atelier d’écriture de Skriban



Une nouvelle aventure de Quentin,

 

 

La lit-thé-rature


Quentin habitait quartier des Grands Augustins depuis sa plus tendre enfance et n’aimait pas quitter son quartier.
Sortir de la ville lui semblait au-dessus de ses forces.
Il ne faisait pas partie de cette race de guerriers qui ne sont bien qu’en partant conquérir le monde.
Il ne se sentait lui-même qu’entouré par ses livres. Grâce à eux, il partait en voyage.

Il se mit à écrire et à raconter des voyages, des expéditions, des épopées.
Tout sortait de son imagination, rien de réel, seul lui le savait.

Sa plume volait, ses crayons s’emballaient. Personne ne lui apprit à manier pastels et fusain. Il s’inventa un univers de mots et de dessin. Il expérimenta, déchira mille feuillets, recommença encore et encore. Il se forgea un style.

Il prit le pseudo de Moon Palace et ne le regretta pas.

Il empruntait la route du temps, de son temps à lui, à son rythme.

La publication de son premier récit fut le résultat d’un heureux concours de circonstances. Les illustrations avaient enchanté Comète, l’éditeur contacté parce qu’il était en haut de sa liste et qu’il lui semblait être tout indiqué vu son catalogue existant. Un des titres publiés, « Élixir d’amour » par une jeune auteure l’avait enclin à tenter lui aussi sa chance.

Les 32 pages de huit cases chacune racontaient l’histoire de Mikado, le samouraï.

Ce héros allait l’accompagner lors de dix volumes dont certains titres sont toujours dans les mémoires de ses fidèles lecteurs. « Exposition coloniale », « Maharadjah » et « Haute mer ».
Dix ans après leur publication, ils restaient encore parmi ses meilleures ventes et lui permettaient de prendre le temps d’écrire des histoires plus intimistes et différentes.

Comme son album, « Fleur du désir » qui raconte une rencontre amoureuse, la sienne avec celle qui est toujours sa compagne, Clémence, coloriste de son métier. Ils se mirent à écrire et à dessiner à quatre mains. Leur premier bébé fut un livre dont le titre voulait tout dire, « Fall in love ».
Puis il écrivit et mit en dessins « Trois noix », son premier conte pour enfants, lors de la naissance de leur fils, Milan.

Sa notoriété dépassa les frontières hexagonales et lui fit rencontrer les maîtres de la bande dessinée et lui ouvrit les portes des studios d’animation japonais où il entra dans un autre monde.
Il accepta enfin de quitter le quartier des Grands Augustins et partit avec femme et enfant au pays du soleil levant.
Il dirigea deux projets, dessina encore et encore, ne compta pas ses heures, anima, coloria et créa de nouveaux personnages qui vivent maintenant sur grands et petits écrans des aventures au cours de deux longs métrages d’animation, « Montagne d’or » et « Duvet du dragon », que bien sûr vous avez vous-mêmes vus, je n’en doute pas.




PS : texte écrit sur la proposition de Gwenaëlle,
le 17 avril 2011 – seule modification, désormais Il s’appelle Quentin.

N.B.
L’énigme des perroquets – Quentin Kelly-Anne
Photo crédit ©Ernesto Timor

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