L’atelier du dimanche, l’atelier d’écriture de Skriban
Une nouvelle aventure de Quentin,
La lit-thé-rature
Quentin habitait quartier des
Grands Augustins depuis sa plus tendre
enfance et n’aimait pas quitter son quartier.
Sortir de la ville lui
semblait au-dessus de ses forces.
Il ne faisait pas partie de
cette race de guerriers qui ne sont bien
qu’en partant conquérir le monde.
Il ne se sentait lui-même
qu’entouré par ses livres. Grâce à eux, il partait en voyage.
Il se mit à écrire et à
raconter des voyages, des expéditions, des épopées.
Tout sortait de son
imagination, rien de réel, seul lui le savait.
Sa plume volait, ses crayons
s’emballaient. Personne ne lui apprit à manier pastels et fusain. Il s’inventa
un univers de mots et de dessin. Il expérimenta, déchira mille feuillets,
recommença encore et encore. Il se forgea un style.
Il prit le pseudo de Moon Palace et ne le regretta pas.
Il empruntait la route du temps, de son temps à lui, à
son rythme.
La publication de son premier récit fut le résultat
d’un heureux concours de circonstances. Les illustrations avaient enchanté Comète, l’éditeur contacté parce qu’il
était en haut de sa liste et qu’il lui semblait être tout indiqué vu son
catalogue existant. Un des titres publiés, « Élixir
d’amour » par une jeune
auteure l’avait enclin à tenter lui aussi sa chance.
Les 32 pages de huit cases
chacune racontaient l’histoire de Mikado,
le samouraï.
Ce héros allait l’accompagner
lors de dix volumes dont certains titres sont toujours dans les mémoires de ses
fidèles lecteurs. « Exposition
coloniale », « Maharadjah »
et « Haute mer ».
Dix ans après leur
publication, ils restaient encore parmi ses meilleures ventes et lui
permettaient de prendre le temps d’écrire des histoires plus intimistes et différentes.
Comme son album, « Fleur du désir » qui raconte une
rencontre amoureuse, la sienne avec celle qui est toujours sa compagne,
Clémence, coloriste de son métier. Ils se mirent à écrire et à dessiner à
quatre mains. Leur premier bébé fut un livre dont le titre voulait tout dire,
« Fall in love ».
Puis il écrivit et mit en
dessins « Trois noix », son
premier conte pour enfants, lors de la naissance de leur fils, Milan.
Sa notoriété dépassa les
frontières hexagonales et lui fit rencontrer les maîtres de la bande dessinée
et lui ouvrit les portes des studios d’animation japonais où il entra dans un
autre monde.
Il accepta enfin de quitter
le quartier des Grands Augustins et partit avec femme et enfant au pays du
soleil levant.
Il dirigea deux projets,
dessina encore et encore, ne compta pas ses heures, anima, coloria et créa de
nouveaux personnages qui vivent maintenant sur grands et petits écrans des
aventures au cours de deux longs métrages d’animation, « Montagne d’or » et « Duvet du dragon », que bien sûr vous avez vous-mêmes vus, je n’en
doute pas.
PS : texte écrit sur la
proposition de Gwenaëlle,
le 17 avril 2011 – seule
modification, désormais Il s’appelle Quentin.
N.B.
L’énigme des perroquets – Quentin Kelly-Anne
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