Dans le
cadre des vases communicants d’avril
2013
Ne pas écrire
pour, mais écrire chez l’autre...
Prenez le temps de découvrir « Les
portes »
Merci également à Brigitte
Célérier dont il faut saluer la somme de travail
tout au long du mois pour rassembler tous les liens et allez lire ses
impressions de lecture… un petit bijou chaque mois.
Mais
place aux mots de Laure Morali parce que le 18 mars, nous avons ouvert chacune
le livre le plus proche de nous et en plus à la page 18.
Je lui
ai offert cette phrase pour laisser libre cours à ses mots
« Pour atteindre des médicaments haut
placés, le pharmacien gravit par jour 50 fois 1.50 mètres sur son
échelle. »
Jean-Louis Fournier, Arithmétique appliquée et impertinente,
page 18.
L’échelle de bois vert grinçait contre le cagibi. Les boîtes
faisaient une jolie musique de pilules bleues derrière leur surface cartonnée
aux étiquettes remplies de lettres étranges. Certaines portaient le nom de ceux
qui viendraient les chercher avec leurs maladies et leur odeur de médicaments
dans les cheveux collés à leur peau mince veinée violette comme celles de leurs
mains maigres. Les gens feraient tinter la sonnette en rentrant avec le vent
qui siffle et je resterais sous l’échelle à attendre que ma mère descende de
trois barreaux pour me tendre, d’un bras souple, la boîte pour la dame.
J’enlèverais l’étiquette avec dessus un nom qui finirait par un X et la collerais
sur l’ordonnance brune dans les grilles faites pour ça. Elle dirait merci, bon
appétit, y’en a marre de c’temps et à la semaine prochaine.
Ma mère avait de beaux mollets galbés. Cinquante fois par jour,
elle gravissait un mètre cinquante et se contorsionnait pour atteindre la plus
haute étagère vissée à gauche de la porte contre laquelle était posée
l’échelle. Sur la porte du cagibi où étaient rangés les médicaments dangereux,
ceux dont le nom commence par un Z, un serpent vert s’enroulait autour d’une
coupe. Je pensais que cette pièce cachait un reptile détenant toutes les
connaissances du monde, un serpent guérisseur dont le venin soignait. Je
pensais que ma mère le charmait en dansant le long de l’échelle.
Grand merci à Laure Morali.
Et que sont les VASES
COMMUNICANTS ?
« François Bon Tiers
Livre et Jérôme Denis Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants (au départ
cela s’appelait le Grand dérangement,
pas peu fier d’avoir trouvé ce titre de vases communicants) :
Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à
chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation
horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire
chez l’autre.
Beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre
les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres
/ open space d’Anne Savelli et Liminaire.
Si vous êtes tentés par l’aventure, faîtes
le savoir sur le mur du groupe Facebook des vases communicants…
4 commentaires:
A la pharmacie où nous allons, il y a une petite pharmacienne, qui est obligée de demander aux grands ou grandes d'aller sur les tiroirs en hauteur...
Bonne journée Amicalement
Comme indiqué chez Laure : belle inspiration à partir d'une phrase inattendue...
-W-
Bonne soirée, j'espère que tout va bien pour vous. Au plaisir de se recroiser sur mon blog ou le vôtre ! Pascal.
Bon 1er mai ! Reposez-vous ! Pascal.
Enregistrer un commentaire