Dans
le cadre des vases communicants de
mars2014, mon 29ème échange de mots
Ne pas écrire
pour, mais écrire chez l’autre...
Exceptionnellement,
chez les autres…………
Aujourd’hui, j’ai
le plaisir d’accueillir un duo.
Merci également à
Brigitte Célérier dont il faut saluer la somme de
travail tout au long du mois pour rassembler tous les liens et allez lire ses
impressions de lecture… un petit bijou chaque mois.
Mais
place aux mots du duo.
Honneur
à Cécile Portier :
Et puis un jour j’ai commencé le
cheval. En autodidacte.
J’ai commencé le cheval, eh bien
c’est pas du tout pareil.
Il y avait cette vieille jument,
elle avait jamais rien fait que ce qu’elle voulait, un jour je l’ai emmenée se
promener à la longe, j’étais même pas dessus, mais il fallait quand même
qu’elle obéisse à mon chemin, ça l’a rendu folle. Elle s’est jetée dans
l’étang, pour échapper. Heureusement elle a su d’un coup de rein se sortir de
l’eau, revenir. Sinon je sais pas ce que j’aurais fait.
Et puis il y a eu Pacha. Pacha
c’était un canasson, tout le monde disait y a rien à en tirer. Pacha j’ai mis
cinq ans à le comprendre, à me faire comprendre. Mais à la fin c’est dingue
comment c’était entre nous. Je lui parlais, je lui disais, vas-y Pacha. Et là
il donnait tout, il donnait tout son coeur. Il ne s’écoutait plus, il
n’écoutait que moi, il se dépassait pour moi. J’étais même obligé de le
ralentir, de tirer sur la bride, j’étais obligé de le ramener à lui, sinon il
aurait claqué. Du moins on n’aurait pas passé le contrôle médical, il aurait eu
le palpitant trop rapide. Il m’a emmené plus loin que je pensais, Pacha.»
Place
aux mots de François Bonneau
Sous leurs plaques
François Bonneau pour
Danielle Masson – Vases Communicants de mars 2014.
Sous leurs plaques, ça pulse.
Pas bioniques, mais peu s’en faudrait. Peut-être qu’un
chirurgien, ça peut demander à un assistant une clé de huit aseptisée.
Sous leurs plaques, ça pulse. Sous ces carters incongrus qui
ressoudent, qui reprisent la carcasse osseuse, sous ces lamelles métalliques
recouvertes par pudeur d’une peau qui rend invisible la médecine mécanique,
petit à petit ça soude et ça connecte, ça ajuste et ça joint, en bon moteur
vivant.
Illustration :
photo F.Bonneau, issue de la série « de tout, un pneu » : http://irregulier.blogspot.fr/search/label/un%20pneu
Grand merci à Cécile et François.
Et que sont
les VASES COMMUNICANTS ?
« François Bon Tiers
Livre et Jérôme Denis Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants (au départ
cela s’appelait le Grand dérangement,
pas peu fier d’avoir trouvé ce titre de vases communicants) :
Le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à
chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation
horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire
chez l’autre.
Beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre
les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres
/ open space d’Anne Savelli et Liminaire.
Si vous êtes tentés par l’aventure, faîtes
le savoir sur le mur du groupe Facebook des vases communicants…
1 commentaire:
Cheval, cheval-vapeur... les liens sont solides.
La moto se cabre, le cheval tressaute ou dérape.
Il n'y a pas encore de radars de hipposurveillance.
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