Dans le cadre des vases
communicants d’avril 2014, mon 30ème échange de mots
Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...
Aujourd’hui,
j’ai le plaisir d’accueillir
Sophie
Régnier dont les mots sont ici.
Merci
également à Brigitte Célérier dont il faut
saluer la somme de travail tout au long du mois pour rassembler tous les liens
et allez lire ses impressions de lecture… un petit bijou chaque mois.
Mais place aux mots de Sophie.
Après vous avoir dit quelques mots sur la genèse des textes que vous
allez découvrir sur nos espaces respectifs.
Un livre a traîné et traîne encore sur un coin de mon bureau. Il m’agace,
toujours en embuscade. Il a entraîné quelques mots que j’ai soumis à Sophie. Un
premier texte reçu de sa part. Étonnant ce texte mais j’en serai la seule
lectrice. En effet, une autre réponse est arrivée suite à mon texte, qui a déclenché
d’autres mots sous ma plume.
Découvrez…
Par–là d’où
tu as vu la chose
Barbara with Legs by Christine Osinski, from Drawn to Water.
Tu
égares ton tube de maquillage, et aussi ce petit livre à la couverture en tissu.
Tu perds tes mots.
Tu
disperses les belles occasions. Tout te perd.
Tu as
oublié le mot griffonné le matin d’hier, ceux d’autres jours. Tu caches une
porte songeuse et oublies la clé.
L’origine
de tes envies est la même que celle de quelques colères passagères. Tu la perds
aussi.
Tu
détournes et tu joues. On t’appelle Cachette et tu sais que ce qui est à dire
s’interprète. Tu t’égares tout autant que l’abandon.
Tu as
une idée et puis non ça ne sera pas cela. Versatile, les moments d’ennui, ta vie : un
roman que tu as patiemment brodé sous la peau pour ne rien oublier de toi–même.
Il n’est qu’à toi,
tu ne le dissimuleras pas.
Et puis les rêves
perdus tu veux bien les chasser entre toutes les lèvres mais ce monde est trop
vaste. Le vent au ciel t’emporte loin et tu
perds les yeux à pleurer pour ce que tu as espéré. Reviens par-là d’où tu as vu
la chose. Dernière fois dans les coins sombres de ta tête ? Tâtonne
insoucieuse, puis sévère dans le nerf de tourner en rond.
Cherche encore
chercher quand deux secondes s’écoulent et que tu entends sonner les remords de
cet homme qui t’attend. Ton rouge à l’œuvre, une quenotte en coulerait presque
de chaleur.
Tu t’abîmes partout
où rien ne se voit puis revoilà.
Dans ton poing
serré.
Grand merci à Sophie.
Et
que sont les VASES COMMUNICANTS ?
« François Bon Tiers Livre et Jérôme Denis Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants (au
départ cela s’appelait le Grand
dérangement, pas peu fier d’avoir trouvé ce titre de vases communicants) : Le
premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à
chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation
horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire
chez l’autre.
Beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open
space d’Anne Savelli et Liminaire.
Si vous êtes tentés par l’aventure, faîtes
le savoir sur le mur du groupe
Facebook des vases communicants…
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