lundi 7 mai 2012

Une photo, quelques mots (38), Souvenirs


1er mai 2012

Sur proposition de Leiloona

 

Une photo, quelques mots (38)


 ©Kot² - La galerie de Kot - Cette photo a été prise le 24 mai 2009.- Villa Arpel Mon oncle Jacques Tati
Tous les textes de la semaine sont ici – Le tourbillon de la vie
Souvenirs.
Un couloir d’immeuble, de maison ? Pourquoi pas un couloir de musée… Bizarre, ce vélo me dit quelque chose. Je l’ai déjà vu mais je ne me souviens plus où. Pourtant, un plafond comme cela, je n’aurais pas dû l’oublier.
Je suis persuadé que ce vélo est à moi.
Et cette photo qui l’a prise ?
A qui pourrais-je demander ? à Grand-père… oui certainement, à Grand-père. Il a une mémoire d’éléphant. Il aime parler du passé avec moi. Je l’appelle Grand-père, plus facile qu’arrière grand-père, vous serez d’accord avec moi. J’aurais dû l’appeler par son prénom. Mais je n’ai jamais pu, malgré toutes ses demandes.
Jamais je ne pourrais l’accuser de mensonge. Il ne m’a jamais rien caché de ma naissance, de ma vie d’avant. Il a toujours été mon confident. Il l’est encore maintenant que je suis devenu grand. Je vais sur mes neuf ans.
Vous vous imaginiez que j'avais combien ? Tant que cela ! Vous aviez tort. Je suis en avance pour mon âge, je vous l’accorde. Mais revenons à nos moutons et à cette photo.
Je suis presque sûr que c’est Grand-père qui m’’a offert ce vélo d’enfant dont on a enlevé les roulettes. En quelle occasion cette photo ? Que de questions quand j’ai retrouvé cette photo dans le tiroir de mon bureau d’écolier. Je ne sais même plus comment elle est arrivée là.
Pédaler, du plus loin que je me souvienne, a toujours été un moyen pour m’évader. Pourtant, j’ai toujours eu ce dont un petit garçon peut rêver.
Mais pédaler, encore pédaler, le seul moyen pour me vider l’esprit. Même quand on a cinq ans, parfois, il faut se vider l’esprit, surtout quand les souvenirs douloureux reviennent devant les yeux.
Quand j’étais enfant, j’étais petit de taille, un peu fragile de santé et aussi et surtout intrépide. Rien ne pouvait m’arriver, je vous l’affirme. J’étais, dans ma tête, indestructible.
Neuf ans et déjà trop mûr.
Tout cela je l’ai expliqué à Hélène, l’amie de Grand-père et surtout la Grand-mère de Clémence, ma maman à moi.
Je suis Milan devenu Alexis et je veux me souvenir de ce vélo. Je suis persuadé qu’il était bleu.

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