08 mai 2012
Jérôme, reporter photographe.
Aujourd’hui, je suis de nouveau dans la ville
cosmopolite à la recherche de la photo qui me rendra enfin célèbre.
Je vais et viens dans les rues. Je recherche
l’insolite, le bizarre, l’extraordinaire, le jamais vu.
Pour la nième fois, je déambule à la nuit
tombante dans cette rue que je connais bien. C’est celle du domicile de la
grand-mère de Camille, mon amoureuse. Un café côtoie un autre café, un
restaurant rivalise avec un autre sur la nouvelle carte du printemps.
Je passe devant une salle de bar. Je n’y
prête guère attention puis je retourne sur mes pas, mû par je ne sais quelle
intuition.
Quelque chose a attiré mon regard. Un instant
fugace, à peine perceptible.
Et soudain, sous mes yeux, la preuve que la
photo dont je rêvais existe. Mon œil a saisi l’instant.
Je capte un regard qui m’intrigue. Cette
femme m’attend, j’en suis persuadé. Elle veut que je la photographie.
Le cadre est étrange. Au mur, de nombreuses
pendules. J’imagine que s’y affichent les heures de New-York, Tokyo, Varsovie,
Moscou et que sais-je encore.
Un danger plane, elle regarde dehors, oublie
son vis-à-vis dont je ne vois que la main.
Je me fais gourmand de l’instant.
Je veux capter l’expression du visage de
celle que je baptise, instantanément, Angela.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire