samedi 15 septembre 2012

Désir d'histoires (20), Edition 73 Malakhi





Des mots, une histoire 73





Une nouvelle récolte de mots !



Tous les textes sont ici

Création d’un personnage, Malakhi

Il en rêvait depuis longtemps : une paire de tennis bleu avec des rayures jaunes.
Il se doutait bien que cela n’existait pas, mais il les imaginait à ses pieds.
Et aussitôt, sa fatigue s’envolerait.
Ce poids immense sur ses épaules ne serait plus qu’un mauvais souvenir.
Il volerait presque.

Désolé, ce début d’histoire ne mènera à rien.
Sans queue, ni tête.
Juste cinq phrases jetées sur un écran qui essaient de dresser le portrait d’un personnage.
Ce personnage aurait pu se construite tout autrement.
Il pourrait être un autre.

Il aurait pu ainsi rêver de verrines remplies des meilleurs mets.
Il serait devenu un restaurateur célèbre, affublé de 3*.
Il serait à la tête de l’ancienne auberge que sa grand-mère aurait créée dans le village, berceau de la famille, niché à flanc de colline.
Il en aurait conservé le nom « La bagatelle de Léa ».
Léa est le prénom de ladite grand-mère, anglaise par son père.

Il se souvenait de sa longue chevelure brune, de sa ligne de guêpe, comme disait grand-père. Ce mot l’étonnait toujours. Grand-mère et Maya l’abeille, tout se mélangeait dans ses souvenirs.
Il se rappelait les longs récits dont il ne se lassait jamais.
Encore, encore, disait-il.
Léa racontait l’exil de son père pour les yeux d’une belle normande venue parfaire son anglais lors de si lointaines vacances scolaires.
Léa lui a raconté, au moins cent fois, l’histoire de la vilaine cicatrice qu’elle avait sur la jambe gauche, souvenir de la morsure de son chien Félix. (Normal, appeler son chien du nom d’un chat, de quoi le faire devenir enragé).

Le personnage de cette histoire, à ce moment précis, voudrait retrouver le médaillon où une mèche de cheveux de cette aïeule est encore enfermée.
Il se souvient du médaillon. Il le revoit.
Ce n’était pas un camée, mais un simple médaillon sur lequel une fleur d’hortensia était gravée.
Il souffrait, une mèche de cheveux bruns y était encore cachée.
(parenthèse rajoutée à la relecture : Lapsus révélateur, l’auteur a écrit « souffrait » au lieu de « s’ouvrait ». Vous en étiez-vous aperçu ? Peut-être pas, votre cerveau aura rectifié de lui-même. L’auteur s’en sort comme il peut.)

Le personnage en question continue d’avancer dans la vie.
Il aurait inventé un nouveau concept : commencer le repas par le dessert. Comment ? Ce n’est pas lui l’initiateur de cette riche idée.
Alors, il reprendra une autre idée : les cuisiniers, commis, plongeurs et autre personnel se déplaceront sur patins à roulettes.
Idée à abandonner au plus vite pour éviter des catastrophes inévitables.
Il ne serait pas à prendre avec des pincettes.

D’ailleurs, tout ce qui concerne sa vie tient du passionnel.
Rien ne l’arrête.

L’auteur a oublié de vous donner son prénom : Malakhi, en français, « Mon ange ».

 

3 commentaires:

Valentyne a dit…

Quel est l'origine de ce prénom (nom) Malakhi ?
J'aime bien l'utilisation de s'ouvrir, souffrir comme lapsus :-)
Bon week end ;-)

32 Octobre a dit…

C'est un prénom d'origine juive... la traduction française m'a beaucoup interpellé bon dimanche

ceriat a dit…

Cherches encore, tu vas trouver une très belle histoire pour ton personnage "Malakhi", j'en suis sûre. ;-) Ton texte est à la fois drôle, tendre et poétique. :D J'adoooore ! :D