Le principe de cet atelier ?
Chaque mardi Leiloona publie une photo qui servira de base pour
les textes. Une semaine pour l’écrire : les textes sont publiés le
lundi matin.
Ni genre, ni ton imposés. Seul le plaisir d’écrire. Encore et
toujours.
30 mars 2015
Et voici la photo
de cette semaine !
On change radicalement, mais on voyage
encore.
Cette fois-ci, sur un bateau.
©
Diane
- Valentine, j’ai besoin
de toi.
- …
- Valentine, s’il te
plaît, viens m’expliquer le bazar que tu as mis dans les photos.
- Quel bazar. Laisse-moi
me reposer, je suis sûre que j’ai de la fièvre.
- Valentine, s’il te
plaît
- …
- J’ai besoin de ton
aide. J’avais tout bien rangé et maintenant toutes les pochettes sont mélangées.
Pourquoi tu as mis un trombone sur ces deux photos ? quel rapport ?
- Quelles photos. Je n’ai
touché à rien. Laisse-moi dormir.
- Valentine, pourquoi
cette photo d’un bateau et cette femme éthérée mises ensemble ?
Valentine !
- Tu me fais c…. Arthur.
Impossible de te débrouiller tout seul. Je me sens mal. Laisse-moi tranquille.
C’est
toujours comme cela. Je range, elle dérange.
Valentine,
c’est ma sœur jumelle. Mais quelle peste !
J’ai
rapporté un carton de photos, récupérées dans le grenier de nos grands-parents
paternels. Je l’ai sorti en douce car, gare à moi, sinon…
Papy
Victor n’est pas facile et n’aime pas que l’on touche à ses trésors.
Il
a été un grand reporter photographe avant que nous soyons nés.
Combien
de fois ai-je entendu :
- Arthur, interdiction de
toucher à ce carton de photos
J’étais
obligé de regarder, de presque voler ce carton, papy Victor y tenait trop
Je
voulais devenir photographe de presse comme lui.
J’ai
obligé Valentine à m’aider sinon je révélais aux parents qu’elle trainait avec
Maxime après les cours. Je les avais surpris, je la tenais…
J’avais
passé du temps à classer les photos, il y en avait près de deux-cents.
Par
la date quand elle était noté, par le lieu quand une indication permettait de
le reconnaitre.
Papy
avait une drôle d’idée du classement… je n’y comprenais rien mais j’avais mis
un numéro derrière chaque photo, qui reprenait le classement de Papy, en
imaginant que c’était un classement.
Eh
là, je découvrais que ma chère sœur avait fait son classement personnel sur une
vingtaine de photos et ces deux-là étaient au-dessus.
- Valentine, viens
t’expliquer. Je vais te sortir du lit plus vite que tu ne penses.
- Aie, tu me fais
mal !
- Pourquoi as-tu classé
ces photos ensemble.
- Tu me donnes
combien ?
- N’y compte pas ma
vieille…
Un
bon quart d’heure se passa.
Arthur
commençait à perdre patience.
- Tu n’es pas doué,
frangin. Regarde bien la photo du bateau et le lieu noté : Bonifacio et la
date mars 1960. Ça ne te rappelle rien.
- Si la ville où il y a
la maison de famille de Pépé Armand. Nous y sommes allés quand on avait dix
ans. Rappelle-toi Valentine
- Je suis sûre que ce
n’est pas la photo Mamie. Qui est cette femme ?
- Arrête, on va trop
loin. C’était au début de sa carrière. C’était une fille qui passait. Pourquoi
croire qu’il trompait Mamie avec.
- Je veux savoir qui elle
est… regarde il y en a une dizaine...
- Oui, tu as raison, qui
est-elle ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire