vendredi 1 mai 2015

Les vases communicants (43) : en attendant Stéphane Murat

Dans le cadre des vases communicants de mai 2015

Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...

L’aventure du 1er vendredi du mois de mai 2015 est ici.


Aujourd’hui, j’aurai dû avoir le plaisir d’accueillir Stéphane Murat dont les mots sont habituellement sur Notes photographiques ici.
J’espère que ce n’est qu’un léger contretemps et que bientôt ses mots trouveront place ci-dessous.

En attendant, voici les trois photos que je lui avais envoyées pour déclencher nos mots.






Le thème retenu : « Si nous écrivions sur, autour, sous les nuages… ».


Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...


Le texte que je lui aie envoyé, resté en en attente de publication, je me permets de le mettre en ligne sur mon propre blog en attentant de bonnes nouvelles.

Ce mois-ci, partage de vases avec Stéphane Murat
Et une de mes photos de nuage
Qui donnera lieu à deux textes, une amie marseillaise, écrivante, de passage à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, s’est jointe à moi…

Deux textes, c’est mieux qu’un…




C’était le soir, ses deux pieds plantés sur la terrasse en bois, elle regardait le ciel.
Dire vite, tout de suite, sans attendre et sans croire qu’on y parviendra, dire le ciel vaporeux rose violacé noir.
Il faudrait savoir peindre,
Il faudrait savoir écrire.
Elles sont cinq, les silhouettes, au loin, noires.
Silhouettes d’arbre, presque alignées presque semblables. Épaisses
Et puis, Don Quichotte.
Seul, dressé, maigre, cette sorte de sapin sombre, s’élance noir, maigre.
Peut-être pas désespéré ;
Héroïque.
Ça serre le cœur.
Pascale REYNIER

&

Une photo, pour aller au ciel…

-       Dis pourquoi il est tout rachitique l’arbre de droite ?
Dis pourquoi le ciel il est en colère ?
Dis pourquoi ?
Dis Anatole…
Pourquoi tu ne me réponds pas ?

-       ….

Silence de mort sur les collines.
Aucun gazouillis, aucun brin de vent, aucun croassement.
La mort rôde.

-       Dis Anatole, c’était quand le jour où le dernier rossignol à chanter
Dis pourquoi le nuage a une tête de dragon ?
T’as vu son œil…
J’ai peur.
Dis-moi Anatole

-       Chut Valentine, je suis en train de sculpter le nuage.
Arrête d’avoir peur.
Ce sera le plus bel oiseau du ciel…
Ne touche pas à mes ciseaux
Valentine !!!



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