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vendredi 24 juillet 2015

Été 2015 - François Bon - 03 - Aller perdu dans la ville

Atelier d’écriture de l’Été 2015
Proposé par François Bon

Vers le fantastique



Pour cette troisième proposition, à nouveau un thème et une contrainte formelle.

« - faudrait pas qu’il se perde ; elle m’a dit tout au bout ; quoi déjà ? Ah oui, une borne à incendie mais tout droit ou à droite – je suis sûre qu’il ne va pas venir, cet inconnu ; je crois qu’elle m’appelle son inconnu de – non, ne pas prononcer le nom de la ville, restez dans le vague, je suis l’inconnu ; - que fais-tu mon bel inconnu ? mille kilomètres, tu te rends compte, avoir fait mille kilomètres et se retrouver chacun à un bout de cette même ville ; - elle parle toujours du village, pourtant il y a 16 000 habitants maintenant ; oui, c’est le village quand lui et moi sommes arrivés il y a dix ans c’était encore un village ; - allez, viens me retrouver au bout du chemin, à l’autre bout du village, sur un bout de banc – Pstt , il y avait déjà 12 000 habitants quand nous sommes arrivés ; tu te souviens – mais comment tu pourrais te souvenir, on ne se connaissait pas - je croyais qu’il n’y avait que 4 000 habitants mais non c’était quand la chair de ma chair est née mais à mille kilomètres – quel méli-mélo de mots et de pensées ; il cherche, il ne sait plus, elle a dit « passer sous le pont de chemin de fer, puis à droite, puis le petit pont, puis à gauche – je ne sais plus – à gauche oui c’est cela juste avant le tri sélectif –pas les cuves enterrées de maintenant, le vrai avec les grands bacs de couleur – c’était la première fois exactement il y a 76 518 heures – non il faut être plus précis – il y a 4 591 080 minutes – youpi ! chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde compte, a compté, comptera – «  dis tu je sais «  je te l’ai redit ce matin à 5.55 pétantes » - tu te rappelles l’opposition a dit que la ville avait payé bien trop cher pour les trois enfouiements ou enfouissements ou, zut pour les machins dans la terre pour trier – oui c’est cela avant le tri sélectif – maintenant il y a un totem avec Cocci – elle monte, monte sans me demander rien – mais si il monte, elle veut qu’il monte, elle veut le contraire de rien, sur le coin d’un banc il monte, monte, monte pour me faire un câlin -