jeudi 16 juin 2011

Ecrire comme on respire (2), Camille, chapitre 2

Plaisir d'écrire (jeux d'écriture)




Épisode précédent :
Chapitre 1


Chapitre 2
Plage avec un pin

Mardi 14 juin 2011,

Un enfant feuillette un album photo.
Ses grands-parents ne sont pas loin, ses parents l’ont laissé avec eux après le week-end de Pentecôte :

-       Dis, Papy Nestor, c’est où ? Je veux que tu m’y emmènes.
-       Va demander à ta grand-mère Natacha.
-       Papy, raconte-moi… je ne sais pas lire… tu me lis Papy, ce qu’il y a d’écrit sous la photo.
-       Natacha, Camille veut que je lui raconte la photo où il y a la plage et le pin. Tu te souviens ?

Et Papy Nestor se mit à lire…


« Jeudi 29 février 1968,

Photo de l’endroit où j’ai emmené en promenade pour la première fois Natacha.

Ma Pâquerette s’était égarée sur la terrasse de la maison de bois où Natacha était la baby-sitter d’un petit chenapan, qui s’était pris d’un véritable amour pour ma chèvre préférée.
Ce jour-là a été le plus beau de ma vie.
Cela se passait dans mon village de montagne où elle passait des vacances studieuses et rémunérées par les parents de Charles, qui du haut de ses 7 ans savait tout et la faisait tourner bourrique.

Pâquerette retournait toujours vers leur chalet, encouragée par Charles qui la gavait de branches de laurier palme.

Je suis tombé sous le charme de cette que j’appelais alors, Pâquerette bis.
Il faut dire que j’étais et suis encore très timide et qu’à part me confondre en excuses je ne savais pas quoi lui dire.
Mais Natacha, c’est Charles qui m’avait dit son prénom et beaucoup d’autres choses aussi, osa plus que moi. Nous avons échangé, en plus des sourires, des mots qui embrasaient mon cœur entre deux visites.

Je voyais la fin des vacances arrivée à grands pas et je ne voulais pas la laisser partir sans me déclarer.
Je n’avais pas beaucoup de vacances à cette période, la saison battant son plein.

Un jour, je pris mon courage à deux mains, plutôt à mille mains et lui proposais de venir à la mer, dans la presqu’île passer une journée. Je lui affirmais que dans moins de quatre heures nous y serions. Nous quittions la montagne pour la mer.

Elle a été enchantée de ma demande et nous avons pris la route…du bonheur. »

Camille n’a pas attendu la fin de la lecture pour s’endormir sur les genoux de son grand-père qui continua de parcourir l’album.
Il pensa que ce jour-là, il avait pris la route en compagnie de Natacha, la route était toujours ensoleillée et Natacha encore plus belle.






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