samedi 23 juillet 2011

Chez Asphodèle (3), Corentin, Charlotte - chapitre 3



Collecte !

carotte – cercle -Chili ou chili* – castor -cage – camomille – caravane – casserole -chronique – carnaval -charivari – caravelle – chavirer – chocolat.


 


  

Nous avions laissé Bouquin, à la fois lièvre blanc et drôle de chenapan en train de prendre son bain de soleil sur la desserte faite des blanches mains de celui que j’ai l’honneur d’être, moi, Corentin. Tout cela se passait dans les jardins célèbres de l’Anagramme.


Donc, comme j’ai l’avantage de vous le dire, moi, Corentin, je passe toujours autant de temps dans mon jardin, m’occupant de mes tomates et carottes, de mes poireaux et céleris, enfin de mon jardin potager.

Bien sûr, toujours lié à mon amour du jardin, j’ai une autre passion, les cucurbitacées.
D’ailleurs, je suis le président depuis peu du « Cercle des courges et Cie »


Lors de la clôture de la dernière assemblée générale, j’ai mis à l’honneur les produits des jardins des adhérents et de mon jardin. j’ai convié à cette manifestation Monsieur le Maire, avec qui je m’étais réconcilié (voir le 1er épisode conté), suite à mon petit chantage qui a mis à mal notre amitié assez longtemps. Après les délibérations et autres formalités, il nous fut servi, contre une modeste contribution, un chili con carne dont je n’ose vous parler : un vrai chef d’œuvre culinaire. Des oignons, des poivrons rouges, des poivrons verts, de l'ail, du cumin, de l’origan et surtout deux cuillères à café de chili en poudre. Ce savant mélange a été ajouté aux haricots rouges, à la viande hachée et aux tomates. Puis cinq heures aux fourneaux pour de nombreux bénévoles qui régalèrent une centaine de convives.

J’avais demandé à Charlotte, rappelez-vous l’affriolante infirmière, de m’y accompagner. Elle était devenue ma compagne quelque temps après mon hospitalisation et surtout après la fin de son aventure avec Monsieur le Maire. Je lui avais donné un surnom, Castor, en raison de son amour immodéré pour l’œuvre de l’auteur du Deuxième sexe, Simone de Beauvoir.

J’adore me montrer avec Charlotte. Elle n’est pas du genre à rester en cage d’ailleurs. Elle apprécie quand nous sortons. Cinéma, théâtre, petit resto, tout la ravit.
Rester savourer le temps qui passe à deux lui va aussi bien.

Notre cérémonial du soir, quelque soit la saison : une camomille pour moi, et pour elle, un mélange  parfumé de thés noirs de Chine, la Caravane russe de la célèbre marque Twinings.

J’ai oublié de vous préciser que Charlotte a de lointaines origines russes et connaît sur le bout des doigts l’histoire de ce thé. Paraît-il, il devrait sa saveur à son transport par caravane de chameaux à travers ce pays qui l’a toujours passionné. C’était avant l’ouverture du Canal de Suez en 1869. Elle aime tous ces détails. Je m’emploie à la distraire avec ce genre de petites informations.

Elle utilise toujours la même casserole bleue pour faire frémir l’eau destinée à son breuvage.

Je pourrais écrire une chronique sur Charlotte et le thé, Charlotte et sa théière bleue. Mais promis, je ne tomberais pas dans la parodie des Martine de notre enfance.

D’ailleurs j’ai commencé à prendre un certain nombre de notes car elle me surprend de jour en jour. Tout l’amuse, rien ne la chagrine. Un de mes prochains travaux programmés sera de faire un album souvenir en scrapbooking de nos voyages.

Je note, je note, j’ai si peur d’oublier.
Si nous avions le temps, je vous ferais voir quelques photos que je me suis amusé à prendre et que je conserve précieusement.

Ses yeux brillent toujours comme lors de notre dernier voyage, en Italie lors du Carnaval de Venise. (ne pas oublier que je dois envoyer quelques photos de nos hôtes masqués le plus rapidement possible. Nous sommes revenus depuis déjà dix jours)


Là, elle parade en Bavière. Elle avait emprunté une robe traditionnelle sur laquelle elle posa un charivari. Elle se fit si charmante que le dit charivari, cette sorte de guirlande rapportée comme un trophée, lui fut offert et il trône maintenant dans l’entrée de notre demeure.

Encore une photo, la dernière, je vous promets, celle que je préfère. Charlotte posant devant une Caravelle rouge, datant de 1958, l’année de sa naissance.

Charlotte me fait chavirer le cœur tout autant qu’un carré de chocolat au beurre salé. Je craque pour eux ! Je craque !!!



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