LES PLUMES DE L’ÉTÉ – 1 – TOUS LES TEXTES EN A CHEZ ASPHODELE !
Voici les mots qui ont rendez-vous avec la lettre A.
9 mots pour cette première collecte :
allergie – astre – affriolant – arbre – anagramme – accident – artifice – abricot – abandon.
Les jardins de l’Anagramme.
Malgré l’astre brûlant qui allait me cuire, je me décide à aller travailler à mon potager. Trois jours que je n’y étais pas descendu, victime d’une allergie au pollen de graminées très nombreuses en cette saison.
Ce potager, le seul qui a, en son milieu, un arbre, je l’ai obtenu de haute lutte. Et en plus cet arbre m’offre mon fruit préféré, l’abricot.
Au départ, un lopin de terre vierge de toute culture mais pas d’herbes dites mauvaises ou folles. Il fait partie des jardins ouvriers de la ville où j’habite. Un des vingt carrés de terre attribués par les services sociaux de la ville.
Ce coin de paradis a été laissé très longtemps à l’abandon.
Mais c’est de l’histoire ancienne, déjà vieille de plus de dix ans.
Je venais d’être victime d’un accident assez risible car dû à ma maladresse. Toujours pressé, je m’étais pris les pieds dans la laisse de mon chien que je descendais pour sa promenade biquotidienne. J’étais tombé dans l’escalier de mon immeuble et avais les deux jambes cassées et les bras droit. Au minimum neuf mois d’immobilisation, un enfer programmé pour l’homme actif que j’étais.
Donc je m’étais inventé plein de projets pour l’après. Cela m’occuperait au moins l’esprit pendant ces longs mois d’immobilisation.
Le projet qui me tenait le plus à cœur, avoir un coin de jardin à moi, obtenir un des jardins ouvriers de ma ville et en plus celui à l’abricotier.
Six mois s’étaient passés depuis mon accident, et comme par artifice, j’ai obtenu un jardin ouvrier, moi qui étais à ce moment là cadre et non ouvrier dans la seule entreprise industrielle de la ville. Un passe-droit dire certains. Quelles mauvaises langues !
Je ne pouvais y travailler étant encore très handicapé mais j’avais obtenu ce que je voulais : le principal, mon petit lopin de terre.
Dix ans que je l’entretiens et y récolte ces vieux légumes retrouvés et que j’y ai enterré virtuellement mon secret qui commence à me peser.
Et si je m’en libérais : pour obtenir ce jardin, j’ai juste un peu menacé Monsieur le Maire de l’époque. Notre belle amitié s’était évanouie tout d’un coup.
Je pouvais juste révéler sa tendre complicité avec une certaine Charlotte, infirmière de son état et très affriolante qui s’était occupée de moi pendant mon hospitalisation.
32 Octobre
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