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Cela faisait
longtemps que je ne vous avais pas fait voir une de ses photos. Et là en
premier plan, moi… enfin !
Car si
j’osais et je vais oser, il photographie, photographie et moi… jamais.
« Je ne
peux pas, je t’aime ! » vous parlez d’une excuse.
Il ne veut
pas faire de photo trop personnelle, Monsieur. Mais chut ! Juste pour son
travail qui pourrait être publié.
Mais là, une
commande… plutôt une maquette à faire pour une future grande campagne
d’agrément des couloirs du métro de Marseille.
24 heures
pour le réaliser… donc en avant ! Pas le temps de partir au hasard, de
chercher le bon angle… il lui fallait improviser. Tout d’un coup, il eut une
idée.
Le titre
s’était imposé : « 120 photos d’un fou » pour faire un clin
d’œil au titre du spectacle qu’un de ses amis avait joué « 120 voyages du fou ».
Il appela ledit ami, il voulait le mettre en scène dans les entrailles du métro
marseillais. Mais un projet à la fondation
Vasarely pour les journées du patrimoine 2012 lui mangeait tout son temps.
Il déclina son offre.
Pas le temps
de beaucoup réfléchir. Il était pressé, il lui fallait un élément commun dans
les 120 photos à présenter.
Il me
regarda… j’ai craint le pire… et ce fut le pire…
« Je
n’ai que toi sous la main ! ». Une moue offusquée de ma part alors
qu’enfin il m’appelait au secours. « Tu te rabats sur moi car ton copain
est indisponible ». Je minaudais… alors que j’en crevais d’envie.
Cinq minutes
pas plus à le faire maronner. Et moi, triomphante.
« Tu
n’es pas encore prêt ? ».
Nous
partîmes… très vite. Il m’expliqua en très peu de mots sa ligne directrice. Je
faillis lui dire que je savais ce qu’il allait me demander. J’avais entendu ses
explications à ce copain faux-bond que je ne devrais pas oublier de remercier.
Avec son débit encore plus rapide que d’ordinaire, il me résuma ses
idées : je devais m’asseoir, me tenir bien droite (j’ajouterais bien
raide..), être très attentionnée au livre qu’il avait pris au hasard dans notre
bibliothèque. Je devrais lire… Oui, ne pas faire semblant après m’être posée
auprès d’un passager dont j’ignorerais royalement la présence.
La journée
commencée sur les chapeaux de roue se termina en nous trouvant fatigués, usés
mais ravis de ce travail sans filet. Je vous livre la photo qui sera sur
l'affiche annonçant l’exposition. Car il ne doute de rien, mon Richard :
il m’imagine déjà en 4x 3 dans les couloirs du métro.
Nous
croisons les doigts et attendons pour demain le verdict… souhaitez-nous bonne
chance. Non, cela nous porterait malheur. Dites-nous juste M…
4 commentaires:
cette jeune femme muse de photographe c'est une bonne idée ! J'en ai manqué ce matin moi...
Alors bonne chance et belle journée en attendant....
Oui, moi que cette photo n'a pas inspiré, j'aurais bien aimé trouver ma muse. Voilà un texte joliment troussé sur une bonne idée. Merci!
Alors m.... ! :D
Et voilà, la nouvelle photo est publiée, désolée pour ce retard ! ;)
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