Le principe de cet atelier ?
Chaque mardi Leiloona publie une photo qui servira de base pour
les textes. Une semaine pour l’écrire : les textes sont publiés le
lundi matin.
Ni genre, ni ton imposés. Seul le plaisir d’écrire. Encore et
toujours.
2 mars 2015
Et voici la photo
de cette semaine !
Alors que
vous raconte celle-ci ? Un ciel bleu après la neige … Un aperçu aussi du carnet
de voyage de Funchal (il arrive aussi vite que possible.)
© Leiloona
Je
m’appelle Bill.
Je
suis photographe.
Ce
midi, dans ma boîte aux lettres, pour changer des factures une carte postale de
ma bonne amie, Annette.
Funchal…
un appel aux vacances. Elle se la coule douce là-bas depuis… cinq ans déjà.
Quelle
idée lui a encore traversé l’esprit !
Des
vacances !
Ai-je
le temps d’en prendre alors que le monde va mal.
Je
m’appelle Bill.
Je
suis photographe.
Photographe
de guerre est ma profession mais il faut que je fasse le point sur ma vie.
Couvrir
les conflits, courir le monde, tout cela devient au-dessus de mes forces depuis
les visions d’horreur que les combattants kurdes à Kobané m’ont offertes.
J’ai
envie de silence, de calme.
Envie
de changer ma vie.
Alors
pourquoi pas quelques jours de vacances à Funchal.
Merci
ma bonne amie, Annette de cette suggestion.
J’ai
59 ans et je cherche un grand chêne centenaire, devant une maison dans laquelle
poser enfin mes valises et me reposer.
Envie
de me réfugier dans une tour au toit tout rond.
Envie
de rejoindre Ulysse sur l’île d’Éole.
Envie
d’entendre le Zéphir souffler et non plus les balles siffler.
Envie
de photographier des baleines, dauphins, phoques moines et non plus des
combattants poussiéreux et des morts.
Envie
de m’extasier devant des camélias éclatants, envie d’un autre rouge sur mes
photos.
Envie
de laisser mes pensées s’envoler dans des nuages qui ne seraient pas obscurcis
par l’explosion d’une maison, d’une école, d’un musée ou d’une usine.
Envie
d’une cachette au bout du monde.
Je
m’appelle Bill.
Je
suis photographe.
Je
veux photographier la vie sans la mort.
- Allô,
Annette, bonjour ma douce amie. Je t’ai écoutée ou plutôt lue. J’arrive. Je décolle
de Nice le 7 mars à 17.45. Tu devras me supporter jusqu’au 30.
-
…
-
Oui,
tu as raison. Je repars le jour de mon anniversaire. J’ai une escale de douze heures à Lisbonne
-
…
-
Pour
embrasser Marion…
-
…
-
À
très très vite.
3 commentaires:
ah! une histoire qui finit bien, ça fait plaisir :-)
J'aime bien les répétitions ; ça fait stylé ^^
Loovely blog you have
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