27 mars 2012
Cette
photo de cet homme à l’allure de moine à la parka, je l’ai trouvée dans un des
livres de la bibliothèque après la mort de Grégoire. Cela avait été depuis
toujours une de ses manies de se servir d’une photo en marque-page.
En
tournant la photo, j’ai lu cette énigmatique phrase : « Ça
s’éternise, citadine ». Cela ne me disait rien et m’intriguait beaucoup.
Surtout
que cette phrase sibylline était précédée de « Cher amour ».
Je me
pris au jeu et décidais d’essayer de déchiffrer ce mystère. Cela ressemblait aux
messages destinés aux résistants lors de la dernière guerre. « Ici
Londres… ».
Ma
première idée étant en général la bonne, je me devais de continuer dans ce
sens.
Cette
photo mettait en évidence ce personnage très intriguant assis sur une barrière.
Et cette grille floue en arrière-plan, je ne connaissais pas le lieu. Aucun
indice. Je me creusais la tête et je fouillais dans mes souvenirs.
J’avais
trouvé la photo dans un des derniers livres lus par Grégoire, « Cher
amour » de Bernard Giraudeau. Il vénérait cet auteur. J’étais persuadé que
sa présence dans le livre était volontaire.
Je
m’assis dans la bibliothèque et me mis à lire ce livre dont la marque-page
m’avait si ému. Je le lus, plutôt, je le dévorais et le nom du personnage de la
photo s’imposa. C’était Rick, le silencieux.
Je
découvris ainsi que mon Grégoire avait dû le connaître aussi.
3 commentaires:
Certains ont vu une femme, d'autres un homme : c'est étonnant comme une même photo peut être vue de façon complètement différente ! ;)
Il va falloir qu'on change les bésicles.
Une amoureuse de Giraudeau dirait-on !
C'est aussi un homme, pour moi !
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