Ma
participation aux Impromptus littéraires
Du
dimanche 23 octobre 2011
Afin de nous reposer de toutes ces consignes plus contraignantes
les unes que les autres, et de cesser d'égrener les semaines, nous vous
proposons la contemplation de cette photo :
© Crédit photo : Laurent
Que vous inspirent ces jeux de lumière et d'ombre, d'intérieur
et d'extérieur ?
Les textes sont ici
Mad about the boy
« oui de façon maladive je l’ai
écoutée cette chanson elle commence très lentement quatre notes quatre blanches
étirées de cuivre et puis … »[1]
C’était un samedi de début d'hiver. La pluie avait cessé
depuis peu et la représentation devait commencer.
Quelle idée de faire cela en hiver, me répétais-je.
Mais un malheureux concours de circonstances avait fait
changer la date de la représentation qui aurait dû avoir lieu au début de l’été.
La cause de son annulation, l’auteur – lecteur - comédien avait une extinction
de voix. Difficile de jouer dans ce cas précis.
Un nouveau rendez-vous nous avait été donné aujourd’hui.
« … c’est pour l’illusion de
trouver l’autre et Jean c’était l’autre c’est l’autre qui me fait espérer c’est
tout et je ne vous ai pas dit son sourire… »[2]
En lieu et place d’une robe légère ou de bermudas pour les
spectateurs attachés à l’entendre lire son texte, des écharpes autour du cou,
des gros pulls, des manteaux enfin de quoi éviter de s’enrhumer. Et surtout, ne
pas avoir froid pour profiter du lieu et du texte.
J’étais comme eux tous, j’étais venu pour lui. Pour son
charisme, ses mots, sa vie mise à nu.
Le lieu, un peu glacial ce jour-là alors que sa fraicheur
aurait été appréciée en début d’été.
Mais là, à vous glacer les sangs mais non à refroidir
l’envie de l’écouter.
« … d’abord on sent un regard je
vous l’ai dit je ne l’ai pas cherché Jean croyez-vous qu’à mon âge on cherche
non ce serait de la folie mais ce regard chaud sur mon dos… »[3]
Cette enfilade d’arcades, ce soleil juste lumière et non
chaleur, cette attente de l’instant où il apparaitra et nous enchantera.
Mais, il faut le mériter.
Avant, j’avais été repéré les lieux, j’avais fait des photos
dont celle-ci pour garder un souvenir de cette représentation.
Un spectacle vivant, c’est à quoi je m’apprêtais à assister.
Arrivé une heure avant, toujours aussi doué pour évaluer le
temps de trajet, j’ai erré dans le lieu.
« … il a trois visages celui sans
regard et celui calme et le sourire il a trois visages et vous savez si je lui
ai laissé jusqu'’à onze heures pour téléphoner c’est parce que je sais… »[4]
Je me suis imprégné de sa majesté, j’ai dessiné un méandre
avec mes pas entre ces arcades majestueuses. Je me répète mais elles le méritent.
J’ai parcouru par avance le chemin que lui ferait en nous
délivrant son texte.
Il en accoucherait pour nous dans cette abbaye.
Il commença à l’heure, celle notée sur l’invitation :
15.32
Je savais qu’ainsi il me faisait un clin d’œil.
Il savait que je serais là comme j’avais été là à chaque fois
qu’il offrait son texte.
Le lieu tout un coup résonna de ses mots.
Chacun retint sa respiration.
Il lut, vécut, nous donna un de ses plus beaux textes.
Une heure d’enchantement dans ce lieu dont les arcades se
souviennent encore de cette journée mémorable.
« … j’ai enregistré la chanson en
boucle parce qu’ainsi je suis toujours avec Jean et même en son absence je suis
avec lui qui m’abandonne et que j’aime vous m’entendez je l’aime »[5]
Pour en savoir plus, suivez le lien, ici
1 commentaire:
C'est vrai que la photo offrait de belles "perspectives". Tu y as mis des mots jazzy et tendres... Le 32 octobre arrive à grands pas !
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