Au détour d'une recherche sur "Tiers livre",
j'ai découvert cet atelier.
Je me suis prise au jeu et j'ai essayé...
Voici les quelques lignes écrites suite à la proposition 1, ici
Tarte aux pommes et autres douceurs
Ce
32 octobre 2006, je m’en souviens comme si c’était hier.
« Goran,
n’oublie pas, rendez-vous à 11.45 précises », m’a répété dix fois plutôt qu’une,
Énora, ma tendre amoureuse.
J’étais
à l’heure, même cinq minutes en avance, ce qui la fit se moquer gentiment de
moi.
Une
maison toute simple, dans ce quartier du sud de la ville de son enfance.
La
porte qui s’ouvre sur un grand sourire :
- Rentrez, content
qu’Énora vous ait invité à partager cette journée. J’espère qu’il fera beau
pour que nous puissions déjeuner dans le jardin, comme prévu. Tout est prêt.
Un
peu dans mes petits souliers, dix jours que je fréquentais Énora et déjà accueilli
comme un ami de vieille date chez ses parents.
Énora
et moi, nous nous étions rencontrés, reconnus et étions sur une autre planète.
Aujourd’hui,
repas sans chichis comme elle m’avait dit chez ses parents.
J’entrais,
précédé par Énora qui avait déposé deux grosses bises sur les joues de cet
homme, son père, tel qu’elle me l’avait décrit.
Un
long couloir avec un radiateur et sa tablette imitation marbre, deux portes à
gauche puis une première porte vitrée à ma droite s’ouvrant sur… je ne le
saurais pas… la cuisine à traverser pour atteindre le jardin.
Mon
regard fut attiré par une immense photo en noir et blanc sur le mur d’en face
d’un salon. Je reconnais la Place Ducale de Charleville. Un point commun dont
nous n’avons pas encore eu le temps de parler.
- Cette bonne odeur de
tarte aux pommes, de tarte au sucre me rappelle mon enfance.
- Heureuse que cela vous
fasse plaisir, me dit la mère d’Énora d’une voix très douce.
Elle
regardait sa fille avec un regard plein de tendresse.
La
porte, avec ses rideaux blancs en dentelle, s’ouvrait toute grande sur un
jardin où s’épanouissaient un immense cerisier et des rosiers aux mille
senteurs.
Une
table recouverte d’une immense nappe blanche, qui descendait presque par terre,
quatre assiettes décorées d’immenses coquelicots, les verres assortis et ce
repas que j’appréhendais s’annonçait sous les meilleurs auspices.
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