Dans le cadre des vases
communicants d’août 2014, mon 34ème échange de mots,
Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...
Tous les liens vers l’aventure du 1er
vendredi du mois d’août 2014sont ici.
Aujourd’hui,
j’ai le plaisir d’accueillir Martine CROS dont les mots sont ici.
Merci
également à Brigitte Célérier dont il faut
saluer la somme de travail tout au long du mois pour rassembler tous les liens
et allez lire ses impressions de lecture… un petit bijou chaque mois.
Place aux mots de Martine ... et à sa présentation de notre
échange
Danielle
Masson m'a invitée à participer à ces vases communicants, c'est une première
pour moi.
Je l'en
remercie, et suis heureuse de poursuivre, de manière très personnelle, le duo
qu'elle me propose,
m'ayant
alléchée avec ces quelques mots d'elle :
" Il ne voit rien.
Il ne la voit pas. Il suit son idée, son chemin. Il veut se
reposer, s’asseoir, se poser
enfin.
Et tout d’un coup, il la voit.
Un éclair zèbre le ciel !
Il ne peut plus avancer.
Elle reste tétanisée aussi.
Les oiseaux se sont tus.
Seul le bruit de la source
persiste…."
image by
Gordon Hempton
Tant que la nuit m'a-toi,
brune d'orange au réverbère d'or,
tu me toiles-luis dans le
blanc-neige ; évaporé, transgressé, je
te peins
-tu sais-
telle nouveau pays vierge
où court l'eau le long, à dos-vol
de condor
Mais tous les corps implorent
souffle en leur sein et sans vie ploient
Le ciel plie en glacis de
mille feuilles d'argent ; les bateaux ivres arriment
au lapis-lazuli de tes yeux la
crue d'une pensée grave-sensée
A la nef des croisées, je
prie, que mon abandon me soit consolé
dans la terre glaise de
l'aliénation, dans le corps de ma tanière,
cette exode dans l'agneau de
dieu, dans l'invivable des ventres,
cet amour à cri qui strie le
revers des divines cruautés
--- Je suis un monstre,
et l'orage a tout apaisé.
Mon oiseau de Feu peut se
déployer.
J'ai guerroyé pour ne pas te
perdre
quand tu apparus.
En ta chevelure de pensée,
ma douleur s'est tue.
--- Ecoute, je suis La femme,
dit le silence au soldat d'acier, bleu comme l'eau le long
--- Mon âme à présent peut
s'étendre-en-toi,
mon coeur bleu comme peur à
mes flancs l'y joindra
Dans le poème tapi les
caresses-nuit iront s'éprendre
des rimes de rose-source et de
silence-drap
Ô sonnets composés de nos yeux
enlacés,
de galets en galets, faites
donc les biches !
Des oiseaux boivent dans
l'eau.
Enfin lié
pour les siècles à venir,
le radeau de Silence et de Feu
quittera le port
altier de leurs têtes de
tamaris ;
tempe à tempe, loin de la
tempête,
persistera le chant de
l'éclair.
Martine Cros
Grand merci à Martine.
Et
que sont les VASES COMMUNICANTS ?
« François Bon Tiers
Livre et Jérôme Denis Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants (au départ cela s’appelait le Grand dérangement, pas peu fier
d’avoir trouvé ce titre de vases
communicants) : Le premier vendredi du mois, chacun écrit
sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les
échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens
autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.
Beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open space d’Anne Savelli et Liminaire.
Si vous êtes tentés par l’aventure, faîtes
le savoir sur le mur du groupe
Facebook des vases communicants…
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