Dans
le cadre des vases communicants de mars 2016
Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...
Nous avons échangé, je lui ai proposé un texte à
plus long cours qui, commencé le 19 décembre 2015 s’achèvera le 1er
vendredi du mois de mars 2016.
7ème fragment
Les dernières paroles de la comptine l’avaient
réveillé :
Non ! la cour ne dort pas ! Se
disait-il à présent.
Sur le chemin du retour, les souvenirs affluaient
soudain. Irénée entendait la voix claire du conteur, la voix claire du
grand-père Nemours, prononcer les paroles propres à relancer l’attention de
l’auditoire.
- Yé
krik, Yékrak !
Et il se revoyait, aux pieds du vieil homme, au
milieu de ses frères sœurs, cousins proches et lointains, c’est-à-dire tout ce
que le village contenait d’enfants, témoigner au conteur de son écoute en
lançant avec eux.
- Yé mistickrik ! Yé mistikrak.
Pêle-mêle, une foultitude de contes créoles lui revenait
en mémoire.
Très vite, l’un d’entre eux s’imposa au premier
plan de ce paysage encombré de couleurs, et de chants.
L’histoire du petit boucan.
Il y était question d’un feu qu’une vieille femme
avait allumé pour durcir la terre à l’endroit où elle avait enfoui le produit
d’un larcin.
Les souvenirs d’Irénée s’arrêtaient là. Il avait
beau faire des efforts pour voir au-delà des flammes et du grand chaudron,
impossible de se rappeler quel était l’objet que la voleuse avait ainsi caché.
Grand merci à
Aunryz
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