mercredi 23 décembre 2015

En attendant les vases communicants de mars 2016 : Aunryz Tamel - fragment 7

Dans le cadre des vases communicants de mars 2016

Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre...

J’aurai le grand plaisir d’accueillir Aunryz Tamel dont les mots sont habituellement ici.

Nous avons échangé, je lui ai proposé un texte à plus long cours qui, commencé le 19 décembre 2015 s’achèvera le 1er vendredi du mois de mars 2016.


7ème fragment
(mots d’Aunryz Tamel – suite du fragment 6, ici)

Les dernières paroles de la comptine l’avaient réveillé :
Non ! la cour ne dort pas ! Se disait-il à présent.

Sur le chemin du retour, les souvenirs affluaient soudain. Irénée entendait la voix claire du conteur, la voix claire du grand-père Nemours, prononcer les paroles propres à relancer l’attention de l’auditoire.
-       Yé krik, Yékrak !
Et il se revoyait, aux pieds du vieil homme, au milieu de ses frères sœurs, cousins proches et lointains, c’est-à-dire tout ce que le village contenait d’enfants, témoigner au conteur de son écoute en lançant avec eux.
-       Yé mistickrik ! Yé mistikrak.

Pêle-mêle, une foultitude de contes créoles lui revenait en mémoire.
Très vite, l’un d’entre eux s’imposa au premier plan de ce paysage encombré de couleurs, et de chants.

L’histoire du petit boucan.
Il y était question d’un feu qu’une vieille femme avait allumé pour durcir la terre à l’endroit où elle avait enfoui le produit d’un larcin.

Les souvenirs d’Irénée s’arrêtaient là. Il avait beau faire des efforts pour voir au-delà des flammes et du grand chaudron, impossible de se rappeler quel était l’objet que la voleuse avait ainsi caché.

Grand merci à Aunryz


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