samedi 12 novembre 2011

Plumes épistolaires - réponse à (2) Pierrot Bâton - Si j'étais...



LES PLUMES ÉPISTOLAIRES 1


 

Réponse à Pierrot Bâton



Sur une idée d'Asphodèle et d'Aymeline



Si j’étais
Quelle santé ce loup ! je me méfie de la réponse du Renart et me verrais bien en petit chaperon rouge pour lui répondre… non mais !

En un mois, les idées ont changé…


Cher Ysengrin,

Je viens de recevoir votre missive.
Ma patte en est encore toute secouée et moi, n’en parlons pas.
Après ma lecture, j’ai été tout tourneboulé.

J’ai pris ma plume au plus vite pour vous répondre.

Comment vous, vous avez pu retomber dans ce travers ?
Vous avez dévoré la chèvre de Monsieur Seguin.
Je ne comprends pas que votre psychanalyse ne vous ait pas permis d’éviter une telle action.
Dix ans d’un travail presque hebdomadaire réduit à néant.

Ysengrin, je ne vais pas pouvoir vous sauver la mise à chaque fois.
Je suis votre psychanalyste, vous me considérez comme votre ami.
La déontologie de ma profession est mise à mal.

Ne touchez pas au petit chaperon rouge. Je vous en conjure.

De plus, de nombreux bruits courent à votre sujet.
J’ai entendu dire qu’un contrat avait été mis sur votre tête. Le tueur est implacable. Quand il se met en action, rien ne peut l’arrêter.
Heureusement, la somme exorbitante qu’il réclame n’est pas encore atteinte.
Car il veut la totalité avant.
Il est le seul à avoir accepté cette mission.

Ysengrin, je vous en supplie.
Faites amende honorable.
Promet, jurez-moi que vous ne toucherez pas au petit chaperon rouge, aux sept chevreaux, aux trois petits cochons, à l’agneau le long de la rivière. Je suis sûr que j’en oublie.
Il parait même qu’un de vos ancêtres a voulu manger le Père Noël.

Ysengrin, je vous en supplie.

Je ne veux pas aller porter un bouquet de coquelicots sur votre tombe. Je sais que ce sont vos fleurs préférées mais je ne veux pas.

Sauvez-vous ou prenez la décision de vous faire interner à la clinique des Trois Cèdres, comme je vous l’ai déjà recommandé.
Ils vous soigneront bien.
Même comme à un de vos cousins, ils vous apprendront à faire un potager.

Ysengrin, j’espère que cette lettre n’arrivera pas trop tard.
Promis, j’irais vous visiter régulièrement jusqu'’à votre guérison.

@ bientôt de vos nouvelles.

Renart, votre psychanalyste

10 commentaires:

Valentyne a dit…

Très drôle ce jeu : pierrot bâton reçoit deux lettres de 2 renart , l'un psychanalyste , qui le conjure de ne pas manger le petit chaperon rouge et l'autre de renart, le coach, qui lui donne des conseils pour parvenir à ses fins :-)

Pierrot Bâton a dit…

Et comment tu veux que j' m'y retrouve, moi! Qui c' est qui va gagner: mon côté ange ou mon côté démon ???

Lystig a dit…

tu écris beaucoup !
je passe, je lis, mais ne laisse pas souvent de message !

Eiluned a dit…

La lettre est terriblement bien tournée, et très convaincante ! Mais que va faire notre Ysengrin?

32 Octobre a dit…

Pierrot Bâton va devoir choisir son camp...
on ne remerciera jamais Asphodèle de son idée...
car là, je crois qu'Ysengrin a le droit à son propre blog...
le combat entre le psy et le coach...

Asphodèle a dit…

Ne me remerciez pas les filles, vous animez très bien votre "bestiaire" ! Je suis morte de rire ! Pauvre Pierrot, la v'la écartelée.... :) On peut faire encore une réponse avec vous ! Pour trancher, arrgh ! (ne pas laisser Wens s'approcher de ce blog, ce serait un carnage...)

Bettina a dit…

Super drôle, bravo! Quelles bonnes idées dans ces Plumes... Moi, je suis partie sans trop d'inspiration, mais je sens que ça vient... reste le temps à y consacrer!
On attend la suite...

Syl. a dit…

Il ne reste plus qu'à Ysengrin de prendre le maquis... un coach et un psy ! Mais pitié, qu'il ne touche pas au Père Noël, sinon je m'y mets aussi !

ceriat a dit…

Une belle idée, drôle et savoureuse. :-)

Aymeline a dit…

je serais le petit chaperon et les sept chevreaux je me méfierais quand même ;)