Les 13 mots récoltés : élixir – estival – évanescent(e) – émeraude – évanoui(e) – étincelle - élégie – écrevisse – éléphant – excédé(e) – éventail – étreinte – eucalyptus.
Épisodes précédents :
Chapitre 1 | |
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Chapitre 2 | |
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Chapitre 3 | |
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Chapitre 4 | |
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Chapitre 5 | Queue de cheval (avec au début le résumé succinct des quatre chapitres précédents) |
Chapitre 6 : Pourquoi je m’appelle Camille ?
En ce mercredi 3 août 2011, Camille monta de nouveau au grenier et y passa une grande partie de sa matinée. Il alla de découverte en découverte. Après la grande malle et la multitude de photos qu’il n’avait pas encore finie d’explorer, les grandes boîtes, d’anciens cartons ayant contenu des bananes qu’il n’avait pas encore ouverts, il tomba sur une grosse serviette en cuir sur lequel son regard ne s’était pas encore égaré.
Une sacoche, comme celle du médecin qu’il avait vue dans les films de western, semblait revenir de loin. Elle était poussiéreuse mais nullement abimée.
Que de questions lui vinrent à l’esprit à notre Hercule Poirot du Resty !
Il la souleva délicatement, la trouva bien lourde, la soulagea de sa couche de poussière et enfin osa l’ouvrir.
Il découvrit des livres reliés aux couvertures peintes et signées.
Sur la tranche du premier qu’il prit en main, Daphné du Maurier, La maison sur le rivage.
Il tourna précautionneusement la première de couverture, vit écrit les années 1969, 1970, 1974, ne comprit pas leur signification, découvrit douze pages de dessin couleur et un autre titre pour le livre qu’il tenait religieusement dans ses mains : « L’élixir de double vie ».
Il se demanda si c’était un livre qu’il pourrait lire pendant son séjour estival. Était-ce un livre pour un enfant de sept ans ? En avance pour son âge mais quand même.
Il commença à feuilleter l’ouvrage, il trouva un morceau de papier où une écriture fine avait tracé quelques mots : rechercher définition de évanescent élégie. Une sorte de marque-page glissé à la page 404, face au portrait d’Isolda, un dessin en noir et blanc d’une femme portant une bougie dont elle protégeait la flamme. Ce livre l’inquiétait.
Il regarda plus attentivement les autres livres.
Neuf autres portaient le même nom d’auteur, sept celui d’Henri Troyat, trois Gilbert Cesbron et six Françoise Mallet-Joris. Vingt-six livres reliés au total. Des livres comme il n’en avait jamais vu, ici ou ailleurs.
Il resta étonné et pensif devant cette collection. Même présentation, même format, même style de couverture peinte.
Il s’arrêta sur le livre appelé Rébecca. Qu’elle était belle. (une précision du narrateur penché au-dessus de l’épaule de Camille, beaucoup trop jeune pour s’en apercevoir : au doigt de Rébecca, une émeraude).
Qui avait constitué cette collection de livres ? Qui s’était évanoui en oubliant ce qui semblait aux yeux de Camille être un trésor ?
Une étincelle traversa dans son esprit. Peut-être la fameuse Camille dont il portait le prénom mais qui lui était si mystérieuse.
Mais il lui semblait qu’il marchait comme une écrevisse. Personne ne voulait lui en dire plus. Il reculait plus qu’avançait dans ses recherches sur cette personne si étrange. Il était comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. À chaque fois qu’il voulait en savoir plus, il lui semblait que la personne questionnée était excédée et le fusillait du regard.
Mais sa curiosité n’avait pas de limite. Il voulait en savoir plus sur ces livres trouvés et sur celle dont il portait le prénom. Il avait juste réussi à savoir que c’était une femme mais pas plus.
Au fond de la serviette, il découvrit un éventail sur le manche duquel il arriva à lire bien que presque effacé Camille.
Il resserra son étreinte autour du manche de l’éventail découvert. Il savait qu’il était près du but. Il allait bientôt en savoir plus sur cette fameuse Camille. Il déplia l’éventail et découvrit le dessin de deux pandas assis sur les premières branches d’un eucalyptus. Il resta interdit devant cette découverte.
Combien de temps, le narrateur ne le sait plus, tellement lui aussi surpris par la tournure des événements.
Tout d’un coup Camille se rua dans l’escalier, le dévala, l’éventail dans une main, le livre dans l’autre dans lequel il avait glissé la photo de dos de cette femme blonde, celle qu’il avait surnommé Queue de cheval.
Il arriva essoufflé devant son grand-père, se planta devant lui et dit, sûr de lui et sans trembler.
- - Papy, c’est Camille… C’est son éventail… C’est son livre… C’est sa photo. Mais c’est qui ?
Il vit son grand-père blêmir et entendit :
- - Natacha, il faut que l’on raconte l’histoire de Camille au petit. Viens, il est temps. Il est assez grand pour l’entendre.
Rappelons que notre Camille venait de fêter ses sept ans et était très éveillé pour son âge.
Dick est invité par son ami Magnus Lane à passer ses vacances, en solitaire, dans le charmant petit village de Tywardreath en Cornouailles. Il en a bien besoin car il se sent harcelé par son épouse Vita qui le pousse a quitter la maison d'édition où il travaille pour aller vivre aux États-Unis. En fait, Magnus, professeur de biophysique a l'Université de Londres, a besoin de lui pour expérimenter une drogue qu'il a récemment mise au point. Quoique réticent, Dick ingurgite cette potion et, à son extrême étonnement, se retrouve sur la lande en présence d'un cavalier mystérieux. Attiré comme un aimant, il le suit et se rend compte rapidement qu'il a été propulsé au XIVe siècle dans ce même village. Phénomène étrange, il peut voir, entendre et comprendre sans que sa présence soit révélée. Renouvelant l'expérience à plusieurs reprises, Dick sera le témoin volontaire et invisible des amours, des passions et complots ourdis par la noblesse et le clergé de ce village quelques cinq siècles auparavant. Daphné Du Maurier entraîne le lecteur, avec brio, dans une aventure où le fantastique le dispute à l'historique. Le tout agrémenté d'un suspense dont elle s'est rendue maître depuis le très célèbre « Rebecca ».