Épisode précédent :
Chapitre 1 |
Fin de l’épisode précédent :
« Il le trouva absorbé dans un livre écrit en grec ancien parlant de fleurs : un trésor qu’il avait déniché au dernier marché aux puces qu’il avait fait. Il était plongé dans l’histoire de Narcisse. »
Lundi 1 août 2011 : offre
Chapitre 2 - Une offre de …
Alan n’en revenait pas d’être tombé sur ce livre exceptionnel. Lui, le féru de grec, de mythologie n’avait jamais entendu parler d’un tel livre.
Pourtant, il en savait des choses et, sans se donner de fleurs, façon de parler, était parmi les plus grands spécialistes que le monde connaissait dans ce domaine.
Il se demandait s’il avait affaire à un faux ou à un livre, acheté 50 € mais pour lequel une offre avec deux ou trois zéros de plus n’’aurait pas été déplacée. Il fallait qu’il en sache plus.
Devait-il en aviser ses confrères ?
Mais si cette œuvre était un faux qui ne valait même pas les 50 € payés. Il passerait pour un farfelu et sa réputation en prendrait un sacré coup. Il se trouvait devant un grave dilemme.
Devait-il essayer de retrouver son vendeur ?
Mais il ne se souvenait même plus de sa tête. Il avait acheté le livre sur un coup de cœur. Il n’avait même pas marchandé. Il allait falloir qu’il y retourne, qu’il essaie de le retrouver cet homme. Peut-être avait-il d’autres trésors à moins qu’il soit un faussaire de génie.
Alan ne savait plus à quel saint se vouer.
Mais il devait y retourner mais pas seul. Car un peu dans les nuages, il devait se faire accompagner de quelqu’un ayant les pieds sur terre, de quelqu’un qui ne s’en laisserait pas compter.
Il allait de page en page, de fleur en fleur.
De l’anémone qui naquirent des gouttes du sang d’Adonis, à l’iris, symbole de la messagère des dieux à l’écharpe aux sept couleurs de l’arc-en-ciel, en passant par la jacinthe, le plus fidèle compagnon d’Apollon, la rose, née du corps inanimé d’une nymphe grâce aux bons soins de Chloris et autres dieux. Il rencontra également la violette, dont Zeus créa un pré entier pour nourrir Io, transformée en génisse blanche. Il lut aussi tout ce qui touchait la tulipe, qui devait son nom à la fille de Protée. Il était en train de lire la légende de Narcisse quand son ami Donald arriva.
Celui-ci semblait très en colère.
Et pourquoi cette telle colère ?
Sa seule réponse, il n’avait pas vu le temps passé !
Il lui tendit le livre, lui demandant quelle offre il lui ferait pour l’avoir.
Donald le regarda incrédule et se mit à bafouiller :
« Mais tu tiens entre les mains un livre écrit par Pausanias le Périégète ! »
PS : Pausanias, écrivain grec du IIe s. ap. J. C., né en Phrygie ou en Cappadoce, visita une grande partie du monde connu de son temps et vint vers 170 se fixer à Rome où il mourut très vieux.
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