dimanche 25 septembre 2011

Rdv avec un mot (10), Limite





 les autres textes, ici


Lundi 26 septembre 2011 : limite


Seule sur le Just do It !


Plutôt devant
Une feuille de papier et un crayon de bois,
Un cahier à petits carreaux et un stylo qui glisse,
Un clavier, un écran et une souris
Et à chaque fois une main au minimum

Trois façons au moins pour oser rester

Face au Just do It !


Chaque nouvelle consigne, chaque nouvel inducteur, chaque nouvelle photographie
Chaque nouvelle proposition


C’est un temps concret
Un moment bien identifié avec un chemin à prendre, une route à parcourir
Un lieu où il faut aller, où il faut oser et ne pas craindre.
Le plaisir gommera l’appréhension.
Le ventre noué laissera échapper des mots, mes mots sur le cahier à petits carreaux.

Seule face au Just do It !
Parce que les pages s’entassent,
Parce que les mots se bousculent
Parce que les phrases veulent des suites ou des sujets
Parce que les autres doivent les lire
Parce que l’auteur caché doit oser pousser la porte.


J’ai le vertige
de la page blanche non la peur du mauvais choix du mot écrit,
du regard de ‘l'autre non la peur du sourire de circonstance,
de la voix qui se noue quand elle doit offrir les mots que la main a écrits,
la tête tourne, les mots jouent la sarabande, ils s’affolent,
la main tremble, les mots se font désirés.


Ça m’attire
Mais ça m’angoisse comme rouler sur le pont de Cheviré quand le vent se lève.
Ça m’attire mais ça me titille.
Ça m’attire mais ça m’agite les sens dans tous les sens.
Ça m’attire mais ça m’effraye d’oser parfois offrir mes mots.
Ça m’attire mais ça me fait peur mais c’est si bon quand même.


S’enfoncer là-dedans j’aime cela
Oui avec volupté et douceur
pour te faire découvrir mes mots,
pour espérer un autre regard,
pour crier par écrit mon amour,
pour prouver que j’existe,
pour dire enfin.


Jaccepte de repousser
mes limites le plus loin possible.



Texte écrit en s’appuyant sur le livre « Corniche Kennedy »
de Maylis de Kerargal


3 commentaires:

Aymeline a dit…

Un très beau texte qui nous touche bravo :)

Asphodèle a dit…

La peur de la page blanche dans un premier temps et le vertige de lancer nos mots dans le vide ! >Très beau texte ô combien réaliste ! ;)

Valentyne a dit…

J aime quand tes mots se bousculent, jouent la sarabande et s affolent ..... On en prend plein les yeux et les oreilles et on en redemande