lundi 22 août 2011

Rdv avec un mot (5), L'herboristerie du père





Lundi 22 août : herboristerie

 





L’herboristerie du père…

Pourquoi vouloir à tout pris trouver une herboristerie en ce début de matinée ? Quelle mouche a piquée Cerise ? se demande avec inquiétude Olivier.

Pas de problème pour lui trouver une autre officine. Une pharmacie et son rayon plantes ou médecine douce ou je ne sais quoi, devrait faire l’affaire. Non, elle insiste une herboristerie et en plus celle du père Glaize.
Car il n’y a que là qu’elle trouvera son élixir suédois du docteur Theiss.

J’avais envie d’un tout autre voyage et surtout d’un début de matinée et en plus celui d’un long week-end de trois jours au calme.

J’aurai pu l’emmener à la menuiserie-ébénisterie du Roucas blanc où j’ai participé un jour de novembre 2008 à un atelier d’écriture.
On y avait écrit sur les meubles que Benoît y avait fabriqués, sur les collections d’objets, outils découverts et surtout sur ce lieu qu’il devait abandonner. Mais c’est une autre histoire.
Je me souviens qu’il y avait un bureau sans âge. Je lui avais inventé un propriétaire officier de marine. Ils avaient autant bourlingué l’un que l’autre. L’officier était né de mon imagination dopée aux mots de Bernard Giraudeau. Pourquoi aller se refuser ce petit plaisir et surtout de rêver à ses yeux bleus. D’ailleurs avait-il les yeux bleus ?

Nous aurions pu continuer notre promenade vers une librairie, une boulangerie, une confiserie, une bijouterie, une charcuterie, une chocolaterie, une graineterie, une poterie, même une saboterie, une biscuiterie, une bonneterie, une ganterie, une laiterie, une miroiterie ou une papeterie.

Mais elle n’aima la plaisanterie. Mon inventaire à la Prévert ne la dérida pas. Heureusement, je m’arrêtais à temps car j’aurais pu lui en dire au moins trente-deux lieux possibles à la place de son herboristerie.

Non, elle voulait toujours aller dans cette herboristerie bien précise, celle du père Glaize. Celle-là et pas une autre. Et ailleurs n’était-ce pas une invention de son esprit. Une herboristerie en août 2011 à Marseille ! Une herboristerie, un mot d’un autre siècle.

C’était une de ses copines qui lui en avait parlé. De plus, elle devait lui prendre une commande que celle-ci avait faite fin juillet. Elle avait promis.

Et moi là-dedans, bon pour trouver cette fameuse herboristerie, avec le sourire, s’il vous plaît. Mon sauveur, mon ami Gogol.

Je tapais ma demande : herboristerie du père Glaize
Et sous mes yeux, enfin une réponse

Je partis d’un grand éclat de rire.
-       Pendant que tu y étais cela aurait pu être l’herboristerie du père Goriot. Ton père s’appelait Blaize et non Glaize, m’empressais-je de lui dire.

Elle s’excusa à peine, prétextant que j'avais du mal comprendre, que c’était bien Blaize qu’elle m’avait dit. Une mauvaise foi comme on en fait plus. Si je l’avais en face de moi. Ma Cerise et son grand sourire, ses yeux noirs et ses cheveux ébène.

Alors, ni une ni deux, nous devions y partir sur le champ.
Mais c’est là, que tout se corsa.


Nous étions le samedi 20 août 2011 et il lui faudrait attendre le mardi 30 août.


PS1
Merci à l’herboristerie du père Blaize pour sa participation fortuite à cette nouvelle aventure de Cerise.

PS2

PS3
La régularité des éléphants – Cerise Olivier
Photo crédit ©Thomas Hawk


1 commentaire:

Eiluned a dit…

Oh, ben zut, on aurait bien aimé la découvrir cette fameuse herboristerie! Même s'il est vrai qu'en 2011 elles ne sont pas légions, loin de là !