Lundi 15 août 2011 : mélancolie
Mercredi matin, 8.32
Kelly-Anne sait, tout de suite, en posant son pied gauche au sol dès que le réveil a sonné que la journée va être pourrie. Aucune autre expression ne lui vient à l’esprit. Pourrie, cette journée. Elle le sait, elle le sent.
Elle a le cafard alors qu’aucune raison ne le justifie. Même pas son petit accident de voiture hier soir en rentrant. Juste un feu cassé. Rien de bien grave. Mais elle le sent, la journée est mal partie.
Attention… cela se gâte… elle le savait. Une grosse mouche bleue bizarre heurte à plusieurs reprises la fenêtre. Pas possible. Quelle toquade lui a pris de rentrer. Elle serait mieux dehors que de tourner en rond dans cette pièce. Cela commence à taper sérieusement sur le système de Kelly-Anne.
Non. Elle ne va pas se laisser mener par le bout du nez par cet envahisseur.
Comme si elle n’avait que cela à faire : chasser une mouche qui a choisi sa cuisine tout à fait par hasard pour se mettre à l’abri de la pluie qui frappe les carreaux.
Oh non ! Elle vient d’aller se poser dans son bouquet de fleurs. Et maintenant, elle fonce sur le pot de crème fraiche qu’elle vient d’ouvrir. Pas possible d’être tranquille.
La coupe est pleine. Folie douce au programme de la matinée, ce n’est pas exactement ce qu’elle avait prévu.
Impossible cette journée. Elle se sent la cible de tous les maux de la terre. La peur commence à la gagner.
Elle se demande si elle ne devrait pas retourner se coucher. Car tout est vraiment louche en ce début de matinée.
Une autre aventure ici
N.B.
L’énigme des perroquets – Quentin Kelly-Anne
1 commentaire:
J'aime beaucoup ce texte qui semble se dérouler tambour battant ! Un peu de sommeil en plus lui rendra peut être sa bonne humeur !
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